Bussigny (VD)Il s’introduit dans un local et vole les vélos… de la police
Un homme a été entendu par la justice, lundi, pour avoir dérobé des vélos de la police bussignolaise, en 2017. En outre, le prévenu a multiplié les excès de vitesse, dont un à 207 km/h sur l’A9.

Les vélos volés n’ont jamais été retrouvés.
VQHUn Portugais de 26 ans a été entendu par la justice lausannoise lundi, pour des délits remontant à avril 2017. Selon son acte d’accusation, l’homme se serait introduit de force dans un local destiné aux deux-roues de la police de l’Ouest lausannois, à Bussigny (VD). Ce dernier aurait ensuite chargé des vélos stockés dans le véhicule appartenant à son père, avec quatre autres personnes non identifiées. Ces accusations, il les a contestées d’emblée lors de l’audience. «Je ne sais pas si j’étais à Bussigny ce soir-là. Je revenais du Portugal avec mon père», explique-t-il.
Plusieurs violations de la LCR
Le Portugais a également été accusé d’avoir filmé un copain en train de conduire une voiture de manière dangereuse. Son ami, d’origine kosovare, aurait dépassé d’autres usagers de la route par la droite à de multiples reprises et aurait même fait un contresens en ville. De plus, l’homme aurait circulé à 120 km/h à Crissier, sur un tronçon limité à 50 km/h.
Si l’homme avoue ne plus se souvenir de son implication lors du vol, ni d’avoir filmé un copain ayant un comportement dangereux sur la route (voir encadré), il assume en revanche les trois accusations d’excès de vitesse, dont un à 207 km/h sur l’autoroute, limitée à 120 km/h entre Chexbres et Vevey, en avril 2017. Il a ensuite enfreint la limite de vitesse à deux reprises en 2020: une première fois au niveau de l’échangeur de Villars-Sainte-Croix en juin 2020, en conduisant à 125 km/h au lieu des 80 km/h autorisés. Une deuxième fois à l’échangeur d’Écublens, en allant à 130 km/h au lieu de la limite fixée à 80 km/h.
Compte tenu de l’écoulement du temps, le Ministère public a allégé sa réquisition en demandant une peine privative de 18 mois, avec un sursis fixé à cinq ans, ainsi qu’une amende fixée à 1000 fr., afin de dissuader le prévenu à répéter ses excès de vitesse. En outre, le parquet a renoncé à l’expulsion du Portugais.
La défense, de son côté, estime qu’«il n’y a aucun intérêt à punir», compte tenu du temps écoulé depuis le moment des faits. En conséquence, elle a demandé l’acquittement du prévenu, bien qu’elle soit d’accord à ce que ce dernier participe à une maigre part de l’amende à son encontre.
Le Tribunal, lui, prononcera son verdict, ultérieurement.