VaudLa caissière encaissait dans sa… poche
Une jeune employée de magasin a piqué environ 35’000 fr dans la caisse de 2015 à 2019. Condamnée avec sursis pour vol par métier, la Portugaise est désormais sous la menace d’une expulsion dans son pays.

La caissière condamnée avec sursis pour vol par métier était employée dans un magasin Denner.
DRQuand on est une caissière cupide et avide, il est quasi impossible de résister à la tentation du vol. Et lorsque l’employeur n’y voit que du feu et qu’on bénéficie de sa confiance, il est encore plus difficile de s’arrêter. Magdalena* a sévi de 2015 à 2019 dans un magasin Denner situé dans le canton de Vaud. La Portugaise d’une vingtaine d’années procédait à des simulations de retours de marchandises pour piquer de l’argent. «Elle a soustrait des montants entre 100 et 200 fr, puis progressivement plus importants jusqu’à plusieurs fois par semaine», a constaté le procureur Patrick Galeuchet dans son ordonnance pénale. Ainsi, si en 2015 et 2016, Magdalena a dérobé respectivement 361 fr et 726 fr, les montants sont devenus beaucoup plus importants de 2017 à 2019: 2180 fr, 5’400 fr et 26’267 fr en 2019. Soit un préjudice total d’environ 35’000 fr.
La nourriture et les tickets de loterie aussi…
Prise dans la frénésie des vols, la jeune caissière s’est montrée particulièrement vorace: elle a aussi piqué dans la nourriture et les billets de loterie destinés à la vente. Magdalena a fini par être pincée en 2019. Pour les enquêteurs, retrouver les traces des montants volés était aisé: la jeune maman reversait intégralement dans son compte bancaire l’argent piqué dans la caisse. Elle a expliqué que cet apport d’argent régulier et illicite lui permettait d’entretenir son train de vie. Reconnue coupable de vol par métier, elle a été condamnée à 180 jours-amende à 60 fr avec un sursis de trois ans et à une amende 2’100 fr.
La prévenue portugaise risquait également le renvoi dans son pays. Le procureur s’est montré magnanime. «Elle n’a pas d’antécédents, elle est née en Suisse et y est parfaitement intégrée. Mais, a averti Patrick Galeuchet, c’est une faveur qui ne lui sera plus accordée en cas de récidive.»
*Prénom d’emprunt.