Nouvelle découverte de restes de fongicide dans l’eau

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Bourg-en-LavauxNouvelle découverte de restes de fongicide dans l’eau

Après plusieurs communes vaudoises ou fribourgeoises, c’est au tour de Bourg-en-Lavaux de découvrir du chlorothalonil dans l’eau potable. Le produit est pourtant interdit depuis le 1er janvier.

Le village d'Epesses dans les vignes de Lavaux.

Le village d'Epesses dans les vignes de Lavaux.

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Elle n’est pas la première, et sûrement pas la dernière: Bourg-en-Lavaux a découvert des métabolites de chlorothalonil dans son eau. Traduction: des particules de dégradation d’un fongicide classé «potentiellement cancérogène» se baladent dans les robinets de ses habitants, en quantité plus grande que la limite légale.

«Cette eau est toujours buvable, elle n’est pas dangereuse à court terme, rassure le municipal Jean Christophe Schwaab. Nous ne connaissons pas de technique permettant de la filtrer efficacement, mais nous étudions les mesures pour éviter un danger à long terme à prix correct.» Interrogé, le chimiste cantonal adjoint Stefan Bieri confirme que l’eau reste buvable en attendant que des solutions soient trouvées. Face à l’étendue du problème dans de nombreuses communes du Gros-de-Vaud ou encore de la Broye, découvert ces derniers mois, il indique que «des discussions seront reprises courant 2020 entre les autorités législatives et les autorités cantonales d’exécution afin d’échanger sur cette problématique».

Utilisé dans l’agriculture, le chlorothalonil a récemment été interdit dans l’Union européenne, et en Suisse depuis le 1er janvier 2020, même si deux recours sont encore pendants. Les effets de cette interdiction mettront cependant du temps à se voir dans les sols, puisque le produit y reste au moins une dizaine d’années, précise Jean Christophe Schwaab.

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