CybercriminalitéDonnées déjà piratées chez un tiers des sondés
Selon une enquête en ligne de «20 minutes», le piratage de données n'a toutefois pas eu de conséquences financières pour la grande majorité des personnes touchées.

Selon notre enquête, le cloud n'est sécurisé (totalement ou en grande partie) que pour 15% de nos internautes. (photo: dr)
La Toile offre des possibilités quasi infinies. Mais la vigilance est de rigueur dans cet univers également très prisé par les cybercriminels. Interrogés sur cette thématique dans une enquête intitulée «cybersécurité ou cyberliberté» (du 14 au 20 novembre), les internautes de «20 minutes» semblent assez conscients des risques potentiels. Ainsi, ils ne sont que peu nombreux à faire confiance tant à leur ordinateur qu'à leur smartphone lors d'un achat en ligne avec leur carte de crédit (23,4%). Près de la moitié ne fera vraiment confiance qu'à son ordinateur (47,9%), tandis que 23,1% «à aucun des deux appareils».
Lorsqu'il est question de partager des données personnelles avec une application, nos sondés le veulent bien, mais «seulement s'ils font confiance à l'éditeur» (52,8%). On notera une disparité selon les sexes: seuls 34,3% de nos lecteurs disent ne jamais partager leurs données, contre 52,3% de nos lectrices. Concernant la protection des données personnelles en ligne, le constat est clair: la quasi totalité estime qu'elles ne sont pas suffisamment protégées (46,5%), ou expriment de vrais doutes (44,4%).
Nos sondés ont-ils déjà été victimes d'un piratage de leurs données? Oui, répondent 26,3% d'entre eux, sans toutefois avoir subi un préjudice financier. Seuls 8,3% ont été lésés financièrement. Près des deux tiers n'ont à ce jour jamais subi de piratage de leurs données en ligne. A propos de la gestion de celles-ci, notre enquête montre une disparité entre nos internautes: s'il s'agit d'une «routine bien rodée» pour 62% de nos lecteurs, ce n'est le cas que pour 45% des lectrices.
Les objets connectés n'ont que peu la cote
Les montres connectées, qui étaient censées connaître un fort développement mais qui ne tiennent pas leurs promesses au niveau des ventes, séduisent-elle nos lecteurs? Pas vraiment! Près de la moitié assurent carrément que ce n'est «pas pour eux» et 4 sur 10 évoquent «un gadget sympa, mais sans plus». Il ne s'agit d'un «must» que pour 2% du panel interrogé...
Concernant les objets connectés, comme les caméras de surveillance, ils ne font pas non plus l'unanimité. On notera que, si plus des deux tiers des sondés n'en veulent pas, la raison diffère selon le sexe: notre panel masculin craint d'abord un piratage, tandis que l'échantillon féminin n'en veut en majorité pas dans sa maison.
Enfin, à la question «Pour vous, le cyberespace c'est d'abord quoi?»: près des deux tiers ont répondu «avoir accès à tout, en tout temps et partager ce que je veux». Moins d'un sur dix parle en priorité d'un lieu pour y développer des activités illégales.
Ce jeudi 24 novembre, l'Académie suisse des sciences techniques (SATW) organise une soirée sur la thématique «Cybersécurité ou cyberliberté?», en face de la gare de Lausanne. L'entrée est libre, mais sur inscription (la place étant limitée).