ChaussuresBata confirme sa drastique restructuration
Le géant de la chaussure, dont la maison-mère est à Lausanne, confirme la fermeture de ses 29 magasins en Suisse et ainsi que de plusieurs dizaines de licenciements.

Bata fermera bien ses magasins en Suisse et licenciera ainsi plus de 175 personnes.
photo: KeystoneBata justifie la mesure qui concerne 175 salariés sur un total de 300 par le tourisme d'achat lié à la vigueur du franc, le concurrence des enseignes en ligne et la saturation du marché.
Les efforts de restructuration entrepris au cours des dernières années en vue de faire face à ces évolutions se sont cependant révélés insuffisants en vue de maintenir des magasins en Suisse, a écrit lundi Bata dans un communiqué. L'entreprise, dont la maison mère est basée à Lausanne, assure vouloir minimiser l'impact social et financier des fermetures.
Treize magasins en Suisse romande
Le groupe précise que la direction suisse a informé les salariés de l'entreprise et proposé certaines solutions, dont des possibilités de reclassement chez d'autres acteurs du commerce de détail pour 40 employés et apprentis. Les mesures ne concernent pas le siège lausannois du groupe, lequel compte 30 collaborateurs.
Le communiqué ne précise pas la date à laquelle les magasins helvétiques doivent fermer leurs portes. La restructuration des activités suisses de Bata a été dénoncée vendredi dernier par le syndicat Unia, lequel a indiqué que la fermeture des enseignes est prévue pour la fin juillet.
Bata exploite treize magasins en Suisse romande. Ils se trouvent à Genève (4), Lausanne (2), Yverdon-les-Bains, Vevey, Villeneuve, Aigle (VD), Sion, Fribourg et Neuchâtel.
Concentration sur internet
A l'avenir, Bata entend continuer d'assurer sa présence en Suisse via internet, les détaillants multimarques ainsi que ceux liés au groupe. Bata, dont les origines remontent à 1894 est l'un des plus grands acteurs du commerce mondial de la chaussure.
Présent dans 70 pays, le groupe d'origine tchèque compte 5000 magasins et 24 sites de production. Il emploie plus de 30'000 salariés.
Vendredi, divulguant l'information, Unia avait réclamé davantage de transparence de la part de Bata sur sa situation économique. Il s'agit en premier lieu de sauvegarder le maximum d'emplois et de négocier un plan social «digne de ce nom», écrivait le syndicat.
La famille Bata, propriétaire du groupe, «a les moyens et le devoir d'assurer l'avenir des employés» avec une fortune évaluée à 3,2 milliards de francs, estime Unia. (nxp/ats)