BlaBlaCar avale ses rivaux allemand et hongrois

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CovoiturageBlaBlaCar avale ses rivaux allemand et hongrois

Le champion français du covoiturage BlaBlaCar a annoncé mercredi l'acquisition de son principal rival, l'allemand Carpooling.com, et de la société hongroise AutoHop.

La start-up est leader en Europe sur ce marché.

Créé en 2006 sous le nom de «covoiturage.com», Blablacar poursuit son expansion fulgurante et revendique désormais «plus de 20 millions de membres dans 18 pays, en Europe et en Asie».

Son système consiste à mettre en relation des automobilistes proposant un trajet et des voyageurs, une partie de la somme revenant au site jouant le rôle d'intermédiaire. Les coûts du trajets, essence et péages, sont partagés entre les passagers.

Carpooling.com, plus connu outre-Rhin sous l'appellation «mitfahrzentrale.de», «est le plus ancien service de covoiturage longue distance en Allemagne», a souligné Blablacar dans un communiqué, sans révéler le montant des acquisitions.

Fondé en 2001 et soutenu à l'origine par le géant de l'industrie automobile germanique Daimler, Carpooling a contribué à populariser le covoiturage en Allemagne et son acquisition «va accroître de manière significative la communauté de BlaBlaCar dans le plus grand pays d'Europe», a ajouté l'entreprise française.

Essor à l'échelle mondiale

Avec le rachat d'AutoHop, basé à Budapest, BlablaCar, numéro un européen du secteur va en outre prendre pied en Hongrie, en Roumanie, en Serbie et en Croatie, et pourra «proposer un service de covoiturage unifié dans toute l'Europe, désormais sans frontières d'Amsterdam à Zagreb».

Depuis sa première implantation en Espagne en 2009, la start-up s'est exportée au Royaume-Uni en 2010, au Portugal, en Italie, au Benelux et en Pologne en 2012, en Allemagne en 2013, en Russie, en Ukraine et en Turquie en 2014 et enfin en Inde début 2015.

Cet essor qui se fait désormais à l'échelle mondiale a été financé par des levées de fonds exponentielles: 10 millions de dollars en 2012, puis 100 millions de dollars (73 millions d'euros) en juillet 2014, une somme record pour une start-up française.

Direction l'Amérique

Le président fondateur de Blablacar, Frédéric Mazzella, évoquait alors des projets d'implantations dans une demi-douzaine de pays, en particulier en Amérique du sud, au Brésil.

Les annonces de Blablacar ont été saluées sur Twitter par le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, pour qui «la French Tech (est) en route vers (la création d') un nouveau leader mondial du numérique».

(afp)

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