Trump élu: Aymo Brunetti inquiet pour la Suisse

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Politique monétaireTrump élu: Aymo Brunetti inquiet pour la Suisse

L'économiste craint que les velléités protectionnistes du futur président américain ne rendent plus difficile l'accès de la Suisse aux marchés.

Pour l'ex-chef économiste du SECO, l'élection de Donald Trump n'est pas une bonne nouvelle pour la Suisse.

Pour l'ex-chef économiste du SECO, l'élection de Donald Trump n'est pas une bonne nouvelle pour la Suisse.

photo: Keystone

L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis n'est dans l'ensemble «pas une bonne nouvelle pour la Suisse», s'inquiète Aymo Brunetti. L'économiste craint que les velléités protectionnistes du républicain élu ne rendent plus difficile l'accès aux marchés.

«Le grand problème est l'incertitude, mais les risques géopolitiques pèsent encore davantage que les risques économiques», souligne dimanche Aymo Brunetti dans plusieurs journaux alémaniques. Si Donald Trump met en oeuvre ne serait-ce qu'en partie ses déclarations en matière de commerce, des représailles, voire une guerre commerciale, sont à craindre, selon lui.

A ce stade, l'ex-chef économiste du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) ne croit plus au succès des négociations en cours sur le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP). D'autant plus que l'accord suscite des résistances aussi en Europe.

Confiance pour les taux directeurs

Aymo Brunetti se dit en revanche «relativement» confiant de voir la réserve fédérale américaine rehausser les taux directeurs en décembre. En raison du risque d'inflation à long terme, il juge extrêmement important d'amorcer maintenant une sortie de la politique monétaire ultra-expansionniste.

Sans un relèvement des taux aux Etats-Unis, la Banque centrale européenne, mais aussi la Banque nationale suisse (BNS), ont les mains liées, insiste le professeur. Certes, avec le récent raffermissement du franc, la BNS se retrouve dans «une situation difficile»: car il voit peu d'alternatives aux interventions directes sur le marché des devises et les taux négatifs sont de plus en plus critiqués. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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