SuisseLe stress n'est pas une priorité pour les managers
Seuls 20% des cadres supérieurs jugent nécessaire une formation continue dans ce domaine. Chez les cadres des échelons moyens à inférieurs, cette proportion grimpe à 40%.
Les cadres supérieurs n'accordent qu'une importance secondaire aux questions de gestion du stress en entreprise, selon une enquête de Promotion Santé Suisse.
Réalisée en collaboration avec la Haute école en sciences appliquées de St-Gall, cette enquête «montre l'ampleur du besoin de formation des entreprises en la matière», selon un communiqué publié vendredi. Ses auteurs ont interrogé les 1200 entreprises suisses générant le chiffre d'affaires le plus important dans les secteurs de la finance, de l'industrie et de la construction mécanique et automobile.
Résultat: le domaine nécessitant de la formation continue le plus fréquemment cité par les personnes interrogées est celui de la gestion du stress. Mais plus on monte dans la hiérarchie, moins c'est le cas.
En outre, si 46% des personnes interrogées dans les petites entreprises jugent les mesures de gestion du stress importantes, elles sont près de 70% dans les grandes entreprises. Cela alors même que presque toutes les grandes entreprises interrogées (92,3%) proposent des mesures de promotion de la santé à leurs collaborateurs, tandis que plus de la moitié des petites (53,8%) ne prennent aucune initiative en ce sens.
A l'heure où la pression s'intensifie dans le monde du travail, la santé et le bien-être des collaborateurs sont des conditions importantes à la performance économique des entreprises à long terme, souligne Promotion Santé Suisse. L'objectif d'une gestion du stress efficace et durable serait donc d'améliorer les facteurs économiques, par exemple en réduisant les absences ou en augmentant la qualité et la productivité. (ats)