Jérémie Kisling dans la cour des grands

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variété françaiseJérémie Kisling dans la cour des grands

Une fois de plus très inspiré, l'auteur et compositeur lausannois varie les plaisirs avec simplicité et émotion.

Olivier Delaloye
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Olivier Delaloye

Il aura fallu quatre ans à ce musicien de 33 ans pour sortir un troisième album à la hauteur de nos attentes. Incontestablement le meilleur mélodiste romand actuel, Jérémie Kisling fait balancer ses accords entre mélancolie et jovialité. Ces douze chansons, toujours accompagnées de cette voix douce et parfois maladroite, s'impriment facilement et se fredonnent très rapidement.

En ouverture, la chanson éponyme de cet opus mélange un rythme et une ambiance légèrement bossa avec une mélodie simple mais très accrocheuse. Sous des faux airs de Stephan Eicher, le titre lent «Nouvel horizon» fait se côtoyer, de manière agréable, la voix de Jérémie Kisling et celle d'Emily Loizeau. Le producteur de cet opus, Ian Caple – Alain Bashung, Yann Tiersen –, a fait des merveilles sur la ballade tendre «Ton papa», et il a su mettre en valeur la douceur du texte en l'enveloppant de violons. Toujours à l'aide de violons, Ian Caple est parvenu à imposer une ambiance plus pop sur le titre «Le sommeil m'épuise». Jérémie Kisling sait aussi surprendre, comme lorsqu'il reprend «Rien qu'un ciel», l'un des succès du groupe Il était une fois. L'émotion atteint son paroxysme avec «Reste la même». Cette chanson piano- voix est un des moments forts de cet album lumineux.

Jérémie Kisling, «Antimatière».

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