Calendrier sexyQui osera dire que l'armée n'est pas excitante?
L'édition 2012 du très officieux «Calendrier de l'armée suisse» est sorti. Découvrez les Suissesses qui ont accepté de poser pour cette publication qui changera votre vision des militaires.
Pour la 7e année consécutive, une entreprise privée commercialise un calendrier sexy dont concept est de mettre en scène «des filles majeures dans des poses érotiques en tenue militaire ou avec du matériel militaire».
Le timide recrutement, lancé en avril en Suisse romande, en quête de jolies modèles «welsche» a fait un flop. «Nous n'avons malheureusement pas de Romandes qui ont été retenues pour poser dans cette nouvelle édition. Les filles viennent toutes de Suisse alémaniques. Sarah, Natasha et Romina vivent dans le canton de Zurich, Kirsten vient de Schwyz, Aischa et Taï de Saint-Gall et enfin Sabrina de Glaris» explique Oscar Broghammer, chargé de communication de l'«Army Calendar».
Des politiciens au front
Excitant pour les uns, ce calendrier s'est aussi avéré énervant pour d'autres... Lors de la session fédérale d'automne 2005, le sujet a même été abordé devant les parlementaires du Conseil national. Ulrich Schlüer, un élu UDC du canton de Zurich, avait demandé si l'armée suisse avait donné son aval à ce projet. Dans sa réponse, Samuel Schmidt, alors président de la Confédération et à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), avait expliqué que le DDPS s'était clairement distancé de cette initiative privée.
Samuel Schmidt avait précisé que le DDPS avait aussi entrepris diverses mesures juridiques pour garantir que le nom «Swiss Army Calendar» ne soit pas utilisé avec des photos de femmes à moitié nues et des équipements de l'armée suisse. En vain. Le 27 octobre 2005, le tribunal de Berne a décidé que ses concepteurs pouvaient toutefois bien le commercialiser sous ce nom.
Le tirage de l'édition 2011 est de 2000 exemplaires vendus près de 30 francs sur internet. Près de 20% des exemplaires seront expédiés en Allemagne où le public semble friand de ce type de publication.