PARISIsabelle Boulay: «Je ne veux rien manquer de mon fils»
La Québécoise était interviewée jeudi par «20 minutes» dans «Les Patriotes» sur Rouge FM.
– 20minutes online. Isabelle Boulay, êtes-vous heureuse de retrouver votre public suisse le 31 mars à l'Auditorium Stravinski, à Montreux?
– Isabelle Boulay. Oui, j'aime ce public-là, car il est fidèle, expressif et très aimant. En fait les Suisses possèdent les plus belles qualités des Québécois! (rires). Vous êtes des gens qui avez un certain art de vivre et qui êtes attachés à la nature. Et puis vous avez, comme au Québec, le sens de l'hospitalité.
– La semaine passée, vous étiez en concert à l'Olympia, un peu plus de quatre mois après la naissance de votre petit garçon, Marcus. La maternité vous a-t-elle appris quelque chose sur vous que vous ignoriez?
– Elle m'a appris que j'avais encore davantage de ressources que je ne le croyais. Elle m'a aussi appris à laisser un peu le travail de côté, parce que je suis une grande bosseuse. Mais là, je ne veux rien manquer de l'émerveillement que m'apporte mon fils. Au final, ça m'a appris à prendre le temps de m'arrêter, et à le regarder évoluer. C'est le plus passionnant des spectacles. J'ai aussi observé que j'avais de la vitalité à revendre, que je pouvais passer des nuits blanches et tout de même parvenir à travailler le lendemain.
– Du côté du congé maternité, vous êtes comme la ministre française de la Justice, Rachida Dati: vous avez recommencé très vite à travailler!
– Pas tout à fait. Elle a recommencé cinq jours après la naissance de sa fille. Moi cinq semaines après. Mais je ne veux pas critiquer les femmes qui reprennent rapidement leurs activités après avoir accouché. Ma belle-sœur a pris un congé maternité d'un an et demi, mais elle n'a pas ma vie, elle n'a pas un public à rencontrer. Mon métier est d'abord une passion, et je suis convaincue que les mamans passionnées sont aussi de très bonnes mères.
– Vous êtes quelqu'un qui possédez une voix envoûtante et chaleureuse. Protégez-vous cette voix en ne fumant pas ou en ne consommant pas d'alcool?
– Evidemment, j'essaie d'avoir la vie la plus saine possible. Cela dit, j'ai une voix de fumeuse... même si je ne fume pas! Auparavant, je faisais beaucoup plus attention et puis, au fil du temps, je me suis dit qu'il fallait laisser vivre sa vie à ma voix. Quant à la boisson, je ne vais pas vider une bouteille de champagne la veille d'un concert, mais je vous rassure: je suis quelqu'un qui a toujours le cœur à la fête, et je n'ai pas besoin de boire pour m'amuser. J'aime la vie et la célèbre de toutes sortes de manières.
– Dans vos chansons, vous chantez souvent l'amour blessé. Pourtant vous vivez une belle histoire avec votre compagnon, Marc-André Chicoine. N'est-ce pas paradoxal?
– Je chante surtout pour les gens qui ont besoin d'amour. C'est vrai que la vie m'a comblée en mettant sur mon chemin quelqu'un comme Marc-André. En même temps, on a tous connu des histoires d'amour qui se terminent. Etant quelqu'un de sentimental, je suis forcément plus sensible à la souffrance d'autrui. Et l'amour que je vis me donne d'autant plus de force pour comprendre et soutenir les gens qui traversent des périodes sentimentales plus troubles.
– Vous êtes imitée à la perfection par une artiste québécoise du nom de Véronic Dicaire (regardez la vidéo ci-dessous). Qu'est-ce que cela fait d'être imitée?
– C'est la première fois que quelqu'un parvient à m'imiter aussi bien. J'ai adoré la voir sur scène quand elle faisait la première partie du concert de Céline Dion l'été passé. J'étais impressionnée, car même dans la position qu'elle prenait pour m'imiter, je me reconnaissais!
L'incroyable Véronic Dicaire imitant des stars québecoises telles qu'Isabelle Boulay (3 minutes après le début de la vidéo), mais aussi Céline Dion ou Diane Dufresne:
Isabelle Boulay en concert, le 31 mars à 20 h 30 à lAuditorium Stravinski, à Montreux. Location des places: Fnac et TicketCorner.