Omar Sy«Payer mes impôts n'est pas un souci»
Pour Omar Sy, 34 ans, donner une partie de son argent à l'Etat est une manière de rembourser ses dettes.
Avec le succès d'«Intouchables», vous avez beaucoup d'argent. Avez-vous prévu d'ouvrir un compte en Suisse ou de vous installer en Belgique?
Si je suis parti avec ma famille à Los Angeles, c'est évidemment pour planquer mon fric. Il suffit d'une heure pour trouver une cachette et enterrer l'argent. Plus sérieusement, j'ai grandi avec les allocations familiales. Ça a filé un bon coup de main à mes parents. Donc, vu mon histoire, payer mes impôts n'est pas un souci. C'est un peu comme si je remboursais mes dettes.
Comment gérez-vous la célébrité?
J'utilise un classeur avec des intercalaires (il éclate de rire).
Et plus concrètement?
Il n'y a pas plus concret que ça (il rit). On ne la gère pas, on la vit. Je ne sais pas comment vous l'expliquer, parce que ce n'est pas une question que je me pose.
Vous n'êtes pas parti à Los Angeles pour être plus tranquille?
Ça n'a rien à voir avec ça. Je suis parti parce que je voulais passer plus de temps avec ma famille et m'offrir une année de vacances. Ça n'a aucun lien avec ma célébrité. On est comédien parce qu'on a besoin de reconnaissance et d'amour. Si le public me les donne, je ne vais pas les refuser.
Dans votre prochain film, «De l'autre côté du périph'», vous incarnez un policier de banlieue victime des préjugés d'un de ses collègues des beaux quartiers. Avez-vous vécu la même situation en venant de Trappes?
Bien sûr. Dans la recherche d'un appartement par exemple. J'évitais d'accompagner ma femme lorsqu'elle en visitait un. En fait, j'essayais de contourner les préjugés avant d'avoir à les subir. Je ne voyais le logement que quand mon épouse, Hélène, avait fait son choix.
Vous lui faisiez une confiance aveugle.
Évidemment! Sinon je n'aurais pas décidé de l'épouser et d'avoir quatre enfants avec elle.
Dans le film, vous êtes le seul acteur à ne pas apparaître nu. pour quelle raison?
Je suis pudique. La pudeur, c'est tout ce qui est intime. Les sentiments et le corps le sont. Mais si on me donne une doublure, peux jouer nu. (Il réfléchit) En fait, non, ça ne me dérangerait qu'on puisse penser que c'est moi. Il faudrait une doublure blanche ou beaucoup plus petite que moi.
Le 17 décembre, votre statue de cire sera dévoilée au musée Grévin. Heureux?
Je suis très content. C'est un truc en plus, encore un cadeau de la vie. C'est une fierté de plus.
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