Noémie Schmidt«Pour les Français, le côté suisse est exotique»
Noémie Schmidt séduit de plus en plus de réalisateurs français, mais elle reprend l'accent valaisan dès qu'elle revient dans son pays natal.
Cet automne, il sera difficile de passer à côté de l'actrice de 24 ans. Après «L'étudiante et Monsieur Henri», au cinéma, elle sera dans «Versailles», sur Canal +, au mois de novembre. Cela ne l'empêche pas de revenir en Suisse souvent, notamment quand elle a besoin d'être tranquille.
Noémie Schmidt est votre vrai nom. Avez-vous pensé à prendre un pseudonyme?
J'avais posé la question à mon agent, il y a trois ans, mais il m'a dit que mon nom faisait suisse et que c'était super. Pour les Français, le côté suisse a apparemment quelque chose d'exotique.
Avez-vous discuté de la Suisse avec l'équipe du film?
Oui, on en parle souvent. Ivan (ndlr: Calbérac, le réalisateur) est venu avec moi présenter le film à Genève et à Sion, donc je lui ai appris à parler Suisse.
Qu'entendez-vous par-là?
Je l'ai prévenu qu'ici, il est un «Frouze». Les Français ne savent pas qu'on les appelle comme ça. Comme il ne boit pas d'alcool, je lui ai dit que quand on arriverait en Valais, il fallait qu'il accepte le premier verre de Fendant, sinon on allait le foutre dehors à coup de pieds.
Vous n'avez pas l'accent valaisan. Avez-vous dû le perdre?
C'est venu vraiment naturellement. Je suis partie à Bruxelles pour mes études et là-bas j'ai pris un peu l'accent belge. Aujourd'hui, j'ai pris un peu l'accent français. Quand je rentre en Valais, je sais que pour me faire accepter, je suis obligée de reprendre l'accent valaisan. Ça revient assez vite.
A quel âge vous êtes-vous dit que vous vouliez faire de la comédie votre métier?
Assez tard en fait. J'ai commencé le théâtre quand j'avais 10 ans et ça a tout de suite été une fusion totale. Je devais avoir 19 ans quand je suis partie à Bruxelles faire mon école. Je pense que c'est grâce à un voyage que j'ai fait aux Etats-Unis. Je me suis baladée là-bas toute seule. Dans ce pays, ils ont un côté très self made, you can do what you want. Je me sentais un vrai pouvoir. Ca s'est débloqué à ce niveau-là. Je me suis dit «j'essaie. La vie est longue et si je suis nulle et que ça ne marche pas, je ferai autre chose.»
Comment ont réagi vos parents quand vous leur avez dit que vous vouliez être actrice?
Ils ont été adorables, parce qu'ils m'ont fait confiance, tout en étant inquiets. Le jour où j'ai été indépendante financièrement, ça les a rassurés. Ma mère est biologiste, mon père est avocat, la comédie est un monde totalement inconnu pour eux.
Quel est votre secret pour avoir une silhouette aussi parfaite?
Je fais beaucoup de vélo et je marche pas mal. J'ai commencé à faire du jogging, parce que je dois m'entraîner à courir pour un rôle, mais ce n'est pas trop mon fort. J'ai toujours fait beaucoup de sport. J'ai fait 10 ans d'escrime, du tennis, de la grimpe et je marchais beaucoup en montagne avec mes parents.
«L'étudiante et Monsieur Henri»
En salles dès le 7 octobre