Noman Hosni: «La télé est ma deuxième maman»
GENÈVE – Noman Hosni, 26 ans, sera le nouveau coprésentateur de «Garage Live», dès le samedi 31 mars sur TSR2.
Réalisateur de courts métrages, instructeur de roller inline et instructeur d'école du cirque, Noman Hosni déborde d'énergie. «20 minutes» a rencontré ce jeune homme charmant et plein d'humour.
– La TSR a reçu 150 dossiers pour ce poste. Qu'est-ce qui a fait qu'ils vous ont choisi?
– Je ne sais pas trop ce qui a fait la différence. J'ai postulé parmi les derniers. Je me suis déguisé en coursier et je suis allé à la TSR apporter mon dossier. J'ai gardé mon casque de scooter et j'ai dit à la réception que Patrick Allenbach, le producteur de «Garage», devait signer la feuille. Il était en séance, et c'est finalement son assistant qui a signé. M. Allenbach n'a hélas jamais été au courant de la mise en scène que j'avais préparée! Mais, deux jours plus tard, j'ai été convoqué pour l'entretien.
– Lors du casting, étiez-vous tout de suite à l'aise à l'écran?
– Ils nous ont donné plein de papiers avec des notes sur des films et des albums. Les autres candidats ont pris le temps de lire attentivement les notes et de les apprendre. Moi, je les ai simplement survolées, c'étaient des infos que je connaissais déjà. J'y suis allé au naturel. J'ai bien déliré en tout cas!
– Et le physique a aussi joué un rôle...
– Cela serait très faux cul de ma part de dire qu'on m'a choisi uniquement pour mes capacités intellectuelles! (Rires.)
– Pourquoi cet intérêt pour «Garage Live»?
– Il y aurait eu un casting pour animer la «Roue de la fortune», je m'y serais très certainement présenté. Il se trouve que c'était «Garage Live» et tant mieux, parce que cela me correspond.
– Allez-vous perpétuer le concept de David Cunado, qui n'hésitait pas à remettre les gens à leur place?
– Je ne suis pas David Cunado, je suis Noman. Je vais faire les choses comme je les sens. J'avais déjà fait des chroniques en direct sur la chaîne Léman Bleu et j'ai aussi joué dans des courts métrages, donc ça ne sera pas la première fois. Le stress du direct, je connais.
– Déjà à 26 ans, votre parcours est très chargé: bac, diplôme de l'ETTIC, courts métrages, école de cirque, instructeur de roller inline... Etes-vous hyperactif?
– Ceux qui me connaissent disent que je suis hyperactif. Il est vrai que je m'intéresse et que je me sens concerné par beaucoup de choses. J'ai toujours eu une envie d'apprendre. Depuis que je suis petit, je sais ce que je veux faire de ma vie: à 9 ans, je prenais le caméscope de mon père et je faisais déjà des films d'animation avec mes jouets. Ado, je faisais des sketches avec mes potes, des fausses pubs et des clips.
– Vous saviez que vous vouliez faire de la télé depuis tout petit. Dans le comique?
– C'est vrai que j'adore faire de l'humour et faire le comique! J'ai écrit des sketches. J'ai aussi fait GO au Club Med et cela m'a permis de faire mes premières scènes. Là, je voyais tout de suite si mon humour plaisait ou pas!
– Si vous cherchiez vraiment à percer comme animateur, n'auriez-vous pas eu plus de chance en France?
– Non, car je prends les choses comme elles viennent. Je ne me dis pas: «Je vise TF1 et je ferai tout pour aller à TF1!» Quand j'étais petit, je disais à mon père: «Ce que je veux faire dans la vie, c'est me marrer.» Et, pour l'instant, j'y arrive pas mal!
– Allez-vous continuer à réaliser des courts métrages?
– C'est clair! J'adore écrire, et ceux qui aiment l'écriture savent que c'est une dépendance. Dès que j'ai une idée, je peux me lever à 3 h du matin et écrire! Pour moi, les courts métrages et «Garage», ce n'est pas incompatible
– Préférez-vous être devant ou derrière la caméra?
– C'est une sorte de schizophrénie chez moi! J'aime bien être devant parce que c'est le délire et j'aime bien être derrière car raconter une histoire me plaît. J'aime raconter des histoires en général, et pour le langage, j'utilise celui qui vient! D'ailleurs, j'aime les langues et baragouiner dans toutes les langues.
– Quels sont les comiques qui vous inspirent?
– J'apprécie beaucoup ce qu'a fait Jamel avec le Jamel Comedy Club. Bigard me fait rire aussi, notamment avec le sketch du «parano». Et, bien sûr, Gad Elmaleh, Franck Dubosc, Elie Semoun et les Inconnus. On est tous des enfants de la télé, mais, pour moi, la télé est presque ma deuxième maman! Même si cela fait de la peine à ma mère quand je dis ça. Beaucoup de parents ne veulent pas que leurs enfants passent trop de temps devant, mais, si on ne met pas son enfant devant la télé, il sera exclu de la récré! La télé apporte un regard sur le monde et, en même temps, vous apporte le monde.
–combien d'heures passez-vous par jour devant la télé?
– C'est variable, je dirais environ une heure par jour. Mais avec Youtube, les Daily Motion et compagnie, je regarde plus facilement sur mon PC.
– Quelle est la touche musicale que vous apporterez à l'émission?
– A «Garage», ils sont assez rock et metal aujourd'hui. Je suis éclectique. J'écoute de tout, mais j'ai une préférence pour la soul, le hip-hop et le r'n'b. J'aime aussi la variété française, comme Souchon et Goldman. J'espère qu'on pourra également parler des humoristes. J'ai déjà des idées pour les invités que j'aimerais avoir, comme Jérôme Le Banner, ancien champion de kick-boxing, qui est aussi acteur.
– Vos concurrents directs seront Charlie et Lulu dans «Hit Machine» sur M6. Cela vous fait-il peur?
– Franchement, je ne me prends pas la tête avec ça. Est-ce que j'ai l'ambition de rivaliser avec M6? Ce n'est pas mon souci...
– Vous sentez-vous victime de votre image de beau gosse?
– Sincèrement, je n'ai pas du tout l'impression de donner cette image-là. Je pense que je plais un minimum. Disons que je ne me sens pas moche (rires)! On aime tous séduire, de toute façon.
Caroline Goldschmid