Le Jurassien qui fait craquer Hollywood

En quittant son Jura natal pour aller étudier l'anglais en Californie, le Suisse de 24 ans ne se doutait pas qu'il se trouverait du jour au lendemain à défiler sur les podiums de Los Angeles. C'est pourtant ce qui est arrivé à Thomas Sautebin, après seulement 4 mois passés aux États-Unis. Alors qu'il se baladait dans une rue, le jeune homme s'est fait remarquer par un recruteur de mannequins. «On m'a interpelé pour me demander si je voulais devenir modèle. J'ai d'abord refusé. Je n'ai pas pris la personne au sérieux», nous a-t-il dit. Ce n'est qu'à la troisième proposition de travail dans la mode que le beau gosse de 187 cm s'est laissé tenter.

Ainsi, sans aucune formation de mannequinat, Thomas a pu défiler à la dernière Fashion Week de Los Angeles, avec une aisance déconcertante. «Ma démarche est naturelle, je pense que c'est ça qui a plu. J'ai eu plus de pression durant le casting que pendant le défilé.» Depuis, le Jurassien enchaîne les contrats dans la mode. «Je vois ça comme de nouveaux challenges à relever», se réjouit-il.

Grâce à son look, Thomas se fait inviter dans les soirées branchées de L.A., où il a sympathisé avec des stars, dont Will.i.am. Mais le Romand ne compte pas s'arrêter là. Le cinéma lui ouvre aussi ses portes. «Je viens de décrocher un rôle dans un film indépendant», raconte le Suisse, ravi. Mais Thomas est aussi un homme de cœur: il prête son image gratuitement à une association américaine qui aide les enfants pauvres aux Philippines. «C'est quelque chose de très important pour moi», dit-il.

Son aventure lui a cependant valu quelques sacrifices. «C'est dur d'être loin de ma famille. Je ne vois pas grandir ma nièce qui a un an. Et j'ai aussi dû rompre avec ma copine qui vit en Suisse», déplore Thomas.

Même si le brun ténébreux veut mettre toutes les chances de son côté pour réaliser son rêve hollywoodien, il n'oublie pas d'où il vient et ceux qu'il aime. «Je remercie du fond du cœur ma maman et mes grand-parents, François et Vreny, pour tout ce qu'ils ont fait pour moi.»