Peter Gabriel soutient Manu Chao passible d'une expulsion

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MexiquePeter Gabriel soutient Manu Chao passible d'une expulsion

Le musicien et chanteur britannique Peter Gabriel a défendu vendredi le chanteur franco-espagnol Manu Chao, confronté à une menace d'expulsion du Mexique après des propos dont les autorités examinent actuellement l'éventuel caractère d'ingérence politique.

Peter Gabriel a estimé que Manu Chao avait «absolument» le droit de s'exprimer sur la violente répression d'une manifestation qui s'est déroulée en 2006 dans l'Etat de Mexico (centre).«Nous sommes tous des citoyens du monde et avons des responsabilités qui nous tiennent à coeur, en relation avec notre conscience et le monde», a affirmé Peter Gabriel, fondateur en outre de l'organisation Witness qui soutient les défenseurs des Droits de l'Homme dans la création de vidéos.Les autorités mexicaines examinent la possibilité d'expulser du Mexique Manu Chao, lui reprochant des propos pouvant être considérés comme une ingérence dans la politique mexicaine, avait indiqué à l'AFP jeudi le ministère de l'Intérieur.Peu après, le chanteur, qui participe au Festival International du Film de Guadalajara (ouest), avait annulé «pour des raisons privées», le concert qu'il devait y donner jeudi après la projection du documentaire «LT22 Radio La Colifata», qu'il a soutenu et dont il a composé la musique.L'auteur de «Clandestino» avait qualifié mardi de «terrorisme d'Etat» une intervention policière en 2006 à San Salvador Atenco, dans la banlieue de Mexico.Le 4 mai 2006, 2.000 policiers anti-émeutes avaient investi le village pour libérer 11 agents séquestrés par des villageois après des heurts violents, consécutifs à une tentative des policiers de déloger par la force des vendeurs ambulants et qui avait dégénéré en bataille rangée, faisant deux morts.Lors de l'intervention, plus de 200 personnes avaient été arrêtées et des brutalités policières, ainsi que des agressions sexuelles, avaient été dénoncées.L'article 33 de la Constitution mexicaine prévoit que «les étrangers ne peuvent en aucune manière s'immiscer dans les affaires politiques du pays» et que le gouvernement a «le pouvoir exclusif de leur faire quitter le territoire national», immédiatement et sans jugement. (afp)

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