Samir Alic s'engage pour les jeunes de Bosnie

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InterviewSamir Alic s'engage pour les jeunes de Bosnie

L'humoriste de 23 ans va récolter des fonds pour les enfants de son pays d'origine, la Bosnie, grâce à trois spectacles.

Fabrice Aubert
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Fabrice Aubert

La version vidéo de l'interview de Samir Alic.

«Même si la Bosnie est en Europe, la misère y est très présente et il y a énormément de chômage.» Vivant en Suisse depuis l'âge de 4 ans, Samir Alic est resté très attaché au pays qui l'a vu naître. Il y retourne d'ailleurs chaque année, en été.

C'est donc tout naturellement qu'avec son manager, il a décidé de mettre sur pied trois spectacles intitulés «Mission humanitaire». Les bénéfices seront reversés à une association bosnienne venant en aide aux enfants déscolarisés.

«J'ai toujours fait référence à la Bosnie dans mes spectacles puisque je parle, entre autres, de ma vie», poursuit Samir Alic, 23 ans. Une vie qui n'a pas été rose tous les jours. A peine arrivé en Suisse, ses parents ont divorcé. Il s'est retrouvé en foyer à l'âge de 6 ans. Et sa petite taille (1 m 53) a fait l'objet de railleries incessantes. «Adolescent, je ne me laissais pas faire, je répliquais agressivement, j'étais bagarreur, avoue-t-il. Et finalement, c'est devenu une force. Je me suis servi de ça et ça marche. Quand tu parles de ta taille, que tu rigoles de toi-même, les gens adorent.»

Il se lance sur scène en foyer

C'est dans son foyer que Samir a découvert sa passion pour la scène. «Depuis l'âge de 10 ans, je suivais des cours de théâtre au foyer et je participais aux spectacles de fin d'année, se souvient-il. Je m'investissais beaucoup et c'est vrai que je sortais un peu du lot. J'adorais monter sur scène et essayer de faire rire les gens.»

A l'âge de 15 ans, l'humoriste en devenir quitte le foyer pour s'installer chez sa mère, à Lausanne. Il suit alors des cours dans l'école de théâtre Diggelmann. Dès l'âge de 18 ans, Samir arpente les scènes romandes, dont celle du Festival de Montreux.

Son rêve? Fonder une famille

Même si c'est «très difficile», il arrive à «vivre de justesse» de l'humour. Il ne rêve pas de devenir riche, mais de rencontrer la perle rare pour «se poser et fonder une famille». «Quand tu es petit c'est difficile avec les filles, dit-il. L'humour ne suffit pas. En plus, je suis timide. Et je me suis rendu compte que c'est très long pour séduire une fille. Donc oui, je suis célibataire mais je ne me plains pas!»

Samir Alic: «Mission humanitaire»

Me 5 décembre, Salle CO2, Bulle, 19 h.

Ve 14 et sa 15, 19 h, Halle de Cernier (NE).

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