France 2«L'affaire Légeret est un mystère complet»
Le magazine «Faites entrer l'accusé» revient sur ce dossier criminel et ses nombreuses zones d'ombre. La journaliste Frédérique Lantieri nous livre ses impressions.

Le caractère particulièrement troublant de l'affaire a piqué la curiosité de la journaliste.
«Deux femmes âgées retrouvées assassinées, une famille bourgeoise très riche, une fille qui disparaît, un fils aîné brouillé avec son entourage, un fils adoptif accusé: cette histoire est un mystère complet.» Frédérique Lantieri avoue être troublée par l'affaire Légeret. La journaliste française y consacre un numéro de son émission «Faites entrer l'accusé», dimanche soir.
Plus de huit ans après le drame qui s'est déroulé à Vevey, tout reste énigmatique. Le fils, François Légeret, condamné à vie, continue de clamer son innocence depuis sa cellule du pénitencier de Bochuz. «J'ai le sentiment que toutes les pistes n'ont pas été explorées, malgré l'attitude troublante de François, continue Lantieri. La date et l'heure exactes de la mort des deux dames n'ont jamais été déterminées avec certitude.»
En 2008, le témoignage d'une boulangère remet tout en cause. Elle dit avoir servi les victimes à une heure qui ne colle pas avec le scénario du procureur. Cet élément relance l'affaire. Si bien que la Chambre des révisions ordonne un nouveau procès, fait très rare.
Mais trop d'interrogations subsistent pour la journaliste: «L'amie de Ruth Légeret, retrouvée morte à ses côtés, a-t-elle quelque chose à voir dans l'histoire? Qu'en est-il du fils aîné? Condamner le fils «étranger» était l'hypothèse la plus rassurante. Il y a quelque chose de poignant dans l'enfant adoptif qui tue.»
Le reportage est à découvrir dimanche soir à 22h25 sur France 2.
Nouvelle demande de révision
Après sa deuxième condamnation à vie, et le refus de la révision de son procès en 2011, François Légeret ne baisse pas les bras. Il a fait une autre demande au mois de mars, appuyant sa requête avec le fameux témoignage de la boulangère. Mais malheureusement pour lui, la Cour nommée pour cette nouvelle révision est la même que celle qui la débouté il y a deux ans. Il demande sa récusation.