Ils racontent l'enfer vécu sur «La Folle Route»

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Magloire et McDoom insultésIls racontent l'enfer vécu sur «La Folle Route»

Vincent McDoom et Magloire font leur grand retour dans «La Folle Route 3». Mais durant le tournage de l'émission, ils affirment avoir été victimes d'homophobie de la part de l'équipe de production.

Ludovic Jaccard
par
Ludovic Jaccard

Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour la troisième édition de «La Folle Route», qui débutera sur NRJ12, le 29 août prochain. Au programme, Magloire et et Vincent McDoom ont embarqué dans une grande croisière sur la Méditerranée qui les a emmenés dans des aventures drôlissimes, à la rencontre des habitants de Nîmes, Ibiza, Barcelone, la Sicile ou encore Marseille.

Mais l'envers de ce décors paradisiaque s'est avéré bien différent durant le tournage du programme, produit par Cauet. En effet, les deux vedettes de l'émission se sont plaintes d'avoir subi insultes et harcèlement moral de la part de l'équipe de production, durant les douze jours de tournage.

Des mots qui font mal

Magloire, qui a récemment confié au site People-Times.com avoir été traité de «grosse merde qui n'arrive pas à maigrir» et Vincent McDoom de «vieille Antillaise sur talons», revient sur cet épisode particulièrement éprouvant. «C'était de l'homophobie. Il m'est encore difficile d'en parler car ça me fait de la peine. Dire que l'on est en 2011 et qu'il arrive encore ce genre de chose, en plus dans ce métier-là, c'est incroyable», a confié le comédien français à «20 minutes». «Vincent McDoom est un monsieur de 46 ans qui met du rouge à lèvres et qui porte des talons hauts. Moi, j'ai 42 ans et toutes mes extravagances et on va rencontrer des agriculteurs, des femmes au foyer, etc. Ces personnes là, qui auraient pu être homophobes, nous ont très bien accueillis. On a été acceptés partout. Cela prouve que lorsqu'on est intelligent, on est tous capables de bien vivre ensemble.»

Un point de vue partagé par Vincent McDoom qui ne cache pas sa colère. «De toute ma vie, c'est la première fois que je suis confronté à l'homophobie. Et ça s'est passé avec cette équipe de production. Bien-sûr, j'ai déjà eu des critiques à cause de mon apparence, mais jamais à cause de ma sexualité», nous dit-il.

Une amitié renforcée

Mais du coup, cette épreuve difficile a rapproché les deux collègues. «J'ai pu apprendre à mieux connaître Magloire, mais tout ça s'est passé dans la douleur. Il a craqué. Il a eu des malaises. Je l'ai vu pleurer cinq fois. Je ne souhaitais pas voir ses larmes, mais c'était touchant de voir sa sensibilité, lui qui paraît avoir un caractère si fort.»

De son côté, l'ex-candidat haut en couleur découvert dans «La Ferme Célébrités» ne s'est pas laissé intimider. «Je n'ai pas pleuré parce que durant toute ma vie, j'ai dû faire face à la médisance et à la mesquinerie. Et dans le show-business, les gens ne sont pas gentils. Mais quand on travaille avec une équipe qui est censée vous protéger, et que c'est elle qui vous méprise, c'est le comble!»

Mais l'androgyne antillais, qui s'est aussi vu traiter de «diva ou de Mariah Carrey» s'est dit «blindé» face à ces attaques, contrairement à son acolyte. «Je faisais face en répondant aux insultes. Je n'avais pas peur de cette équipe.»

Selon Vincent McDoom, le directeur artistique de «La Folle Route 3», Antoine Bourdillon, n'avait aucun contrôle sur ses nouveaux collaborateurs qui n'avaient pas travaillé sur les deux précédentes saisons. «Antoine nous a aussi manqué de respect, alors qu'il ne faudrait jamais déstabiliser les personnes que l'on a face à la caméra!»

Quand les deux artistes se sont plaints de l'ambiance homophobe et des injures auprès du directeur, ce dernier a minimisé les faits en qualifiant ces propos de «petites blagues mignonnes».

De plus, Cauet, le producteur, voulait que des clashs éclatent entre Magloire et Vincent McDoom. L'objectif? Faire plus d'audience que «Les Anges de la télé-réalité», qui a cartonné il y a peu sur la même chaîne. «Ce n'est pas du tout le genre de notre émission», s'est énervé Vincent McDoom, à l'origine du concept de «La Folle Route».

Pour la production «il n'a pas été question d'homophobie»

Joint par téléphone, Antoine Bourdillon, aussi réalisateur du programme, s'explique: «On tournait un épisode par jour. Je les ai donc fait se lever tôt et se coucher tard. Il est vrai que ce tournage a été plus difficile et plus long que ceux des deux précédentes saisons. Mais je pense que les tensions sont liées au fait qu'on a tourné pendant 12 jours, et qu'on était fatigués.»

Et l'homme de se justifier: «S'il y a eu des insultes, elles ont dû être rapportées par d'autres. Pour moi, il n'a pas été question d'homophobie. En plus, Magloire est un ami proche.»

Il souligne le fait qu'il ne souhaite pas «créer de polémique» autour de tout ça, d'autant plus qu'il sera amené à retravailler avec le joyeux duo.

En dépit de ces justifications, Magloire et Vincent McDoom maintiennent leur accusations et leur amertume. Ils

attendent toujours des excuses...

Professionnels jusqu'au bout des ongles

Malgré tout, les deux hommes gardent la tête haute et assurent que cette «Folle Route 3» sera exceptionnelle. D'autant plus qu'ils ont été très bien accueillis par les gens rencontrés durant leur aventure.

Une chose est sûre, Magloire et Vincent on fait preuve de professionnalisme. «En dépit de cette oppression, nous n'avons pas arrêté le tournage. On vous promet une saison encore plus explosive! On a beaucoup souffert pour lui donner naissance. C'était un accouchement difficile, dans la douleur. Du coup, ce qu'il en ressort ne peut être que beau», conclut Vincent.

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