PhénomèneQuand Twitter s'invite sur le petit écran
Boostée par les émissions politiques en 2012, la «télévision sociale» fait tache d'huile.
Ce graphique montre la courbe d'audience sociale de la dernière diffusion de «Touche Pas à Mon Poste», avec un pic très important causé par l'animateur (voir sur la droite).
L'émission de «The Voice» de samedi dernier a généré plus de 200'000 tweets en un peu plus de 2 heures de prime, c'est-à-dire plus de 27 tweets par seconde. Une véritable vague numérique. «40% du trafic Twitter en première partie de soirée est lié à des émissions de télé» nous explique Sébastien Lefebvre, fondateur de Mesagraph, un observatoire qui analyse les données des réseaux sociaux pour les chaînes françaises.
Apparue lors des élections présidentielles en 2012 pour vérifier les statistiques qu'annonçaient les candidats lors des débats en direct, ou bien pour commenter tout simplement sur Facebook ou Twitter les émissions politiques, la «télévision sociale» se développe toujours plus.
Avec des messages du type «Réagissez en direct sur le hashtag de l'émission», presque toutes les chaînes se sont adaptées. Leur but? «Les objectifs sont multiples, continue Sébastien Lefebvre. Ça leur permet de comprendre les mouvements d'audience, la chose qui fait que sur une série de treize émissions, j'ai un pic de tweets lors de la 7ème. C'est un véritable courrier du lecteur en temps réel.»
La RTS, pas en reste
De son côté, la RTS suit le mouvement. «Le boom Twitter qu'a vécu la France en 2012 devrait se produire en 2013 en Suisse romande», affirme David Labouré, responsable des relations en ligne à la RTS. «Nous venons de lancer le hashtag #rtsinfrarouge et nous souhaitons continuer sur notre lancée».
Ainsi, la nouvelle émission de la RTS «Un air de famille» aura également son hashtag pour permettre aux téléspectateurs de réagir, notamment lors de la finale qui sera diffusée en direct. «Cette interaction nous donne un retour sur la perception du programme, poursuit David Labouré». C'est également une façon pour la RTS d'élargir son audience et d'attirer les jeunes, qui préfèrent souvent les chaînes françaises.
