Les Suisses bredouilles, triplé français

Actualisé

Sotchi 2014 - SkicrossLes Suisses bredouilles, triplé français

Binational franco-helvétique par sa mère, Jean-Frédéric Chapuis a offert le titre olympique à la France, qui a réalisé un triplé.

Robin Carrel
Rosa Khutor
par
Robin Carrel
Rosa Khutor

Au milieu d'une nuée de «cocoricos», on a tout de même pu entendre, au loin, quelques notes de cor des Alpes. Heureusement, car la malchance a poursuivi les «vrais» Suisses. Mike Schmid, champion olympique en titre, avait déclaré forfait la veille. Alex Fiva, souffrant d'une hernie discale, n'a pas pu défendre ses chances. Armin Niederer, lui, semblait avoir «farté au miel».

Au terme de la finale, les Français ont réalisé le premier triplé de leur histoire dans des Jeux olympiques d'hiver. Mais Jean-Frédéric Chapuis, qui a devancé ses compatriotes Arnaud­ Bovolenta et Jonathan Midol, a aussi des attaches en Helvétie. «J'ai commencé le ski alpin en France, mais je n'ai pas réussi à intégrer l'équipe nationale. Ensuite, puisque j'avais le passeport suisse, j'ai tenté ma chance dans les Grisons. J'y ai vécu une superannée et il ne m'a pas manqué grand-chose pour intégrer le cadre C de Swiss-Ski», a-t-il expliqué en français.

«Ma maman a travaillé 10 ans à Arosa et toute ma famille maternelle habite à Zurich. J'ai pu y emmagasiner de la confiance. C'est en Suisse que j'ai appris que la rigueur dans le travail pouvait payer», a ajouté le Savoyard dans un excellent allemand. Il est ensuite passé au skicross en 2009, avec succès.

Chapuis a un don pour choisir l'heure à laquelle s'imposer. Vainqueur d'une seule épreuve en Coupe du monde, il n'en est pas moins champion du monde en titre et désormais «doré» aux JO. C'est peut-être de son côté suisse qu'il tient sa ponctualité lors des grands rendez-vous. «Je ne vais pas révéler mon secret, a-t-il souri. Je veux pouvoir continuer à gagner.»

Ton opinion