OrientationLa pansexualité, ou l'amour de tous
Ce terme désigne des personnes attirées par d'autres quel que soit leur genre ou leur orientation. Vrai concept ou nouvelle étiquette?

Dans la série anglaise «Skins», Dakota Blue Richards interprète le rôle de Franky, une pansexuelle.
«J'aime tout le monde. Je suis donc pansexuel. (...) Au collège, je suis tombé amoureux de Sylviane, de Claire, d'Aymeric, de Marie, de Nicolas, d'Emilie et même de mon professeur d'histoire-géo. (...)
Mais ce que je retiens de cette période, c'est que je n'ai jamais cherché à appartenir à une communauté. A savoir si j'étais gay, ou bi, ou hétéro. Je m'en fichais.»
Dans un témoignage publié par le site Rue89, le chanteur français Christophe Madrolle explique qu'il est pansexuel, ce qu'il a compris à l'âge de 17 ans. Le clip de sa chanson «Le Point G» a été réalisé pour les pansexuels, a-t-il expliqué au site français.
Personnage de série
Dans son ouvrage «Pour et Contre la Bisexualité: Libre Traité d'Ambivalence Erotique», le Français Karl Mengel définit ainsi la pansexualité (du grec ancien «pan», tout), également appelée omnisexualité: «La pansexualité se définit comme le fait d'écarter les critères de genre en tant qu'identité, de sexe biologique et d'orientation pour le choix d'objet érotique (...). En clair, les pansexuels peuvent désirer, baiser et aimer indifféremment hommes, femmes, trans, homos, bi, hétéros et autres, en s'affirmant réciproquement disponibles, dans l'absolu, pour tous ces types d'individus».
Trop d'étiquettes
A l'association genevoise 360, qui vise à renforcer le dialogue entre gays, lesbiennes, bis, trans et hétéros, le concept laisse Julien, du groupe bisexualité, plutôt froid. C'est que, dit-il, c'est pour lui une «étiquette de plus».
Il poursuit: «Nous avons déjà tellement de mal à faire accepter la bisexualité, qui reste niée. A partir du moment où l'on n'est ni homo, ni hétéro, est-ce vraiment si important de poser un nom sur ce que l'on ressent? Ce qui compte, c'est comment se débrouiller avec.»