Derrière la façade des Apple Stores, l'anarchie?

Tout a commencé par les confessions d'un employé d'une enseigne texane, en août dernier. Il racontait comment son magasin se transformait en «terrain de jeu», où fleurissaient trafics en tout genre et actes de vandalisme. Les iPad pouvaient servir de ballon de foot pour des matches endiablés, sans que les managers ne s'en offusquent.

L'article de Gizmodo a provoqué une avalanche de réactions. C'est du moins ce qu'affirme ce très populaire blog technologique. Beaucoup d'employés travaillant aux quatre coins des Etats-Unis auraient décrit le même genre de pratiques. Ils y décrivent des séances de «test» sur la marchandise afin «de voir qui réussissait à faire les plus grosses fissures». Des irrégularités bien plus graves sont dénoncées dans les documents – anonymes. On y parle de harcèlement sexuel, de violation de la vie privée, d'échanges frauduleux de matériel et de vols. Un correspondant n'hésite pas à se vanter: «Vous n'avez pas idée le nombre de miracles que l'on doit faire pour 16 dollars de l'heure!»

Les décorations de vitrines ou l'équipement des magasins seraient particulièrement recherchés. «Ça se vend VRAIMENT bien sur eBay», affirme une certaine Nicole. Quant aux appareils confiés aux conseillers des Apple Stores, il seraient volontiers scannés par le personnel – surtout quand ils appartiennent à de jolies jeunes femmes. «Certains génies (nom donné aux réparateurs, ndlr.) ont une impressionnante collection de données provenant de clients.» Tout cela se produirait sous le regard, plutôt amusé, des gérants.

Contactée par le «Daily Mail» britannique, la direction d'Apple n'a pas souhaité commenter ces allégations. Elle n'avait pas réagi non plus aux «révélations» concernant son magasin du Texas. Parmi les 80 employés de cette enseigne, aucun n'avait confirmé les informations citées par Gizmodo. Ces dénonciations interviennent alors que l'action Apple n'a cessé de dégringoler depuis septembre, et le lancement jugé décevant de l'iPhone 5.