Réseaux sociauxRisqué de dévoiler ses dates de vacances sur Facebook
Annoncer ses dates de vacances sur les réseaux sociaux en ligne peut être une porte ouverte aux cambriolages.
Alors que par le passé les cambrioleurs étaient à l'affût des boîtes aux lettres pleines pour repérer les appartements sans propriétaires durant les périodes de vacances, ils peuvent compter aujourd'hui sur l'aide des sites de réseautage comme Facebook, MySpace ou Twitter. Consulter les messages publiés en ligne devient ainsi une technique complémentaire pour les vols en appartements en période de vacances. Des mises à jour de statuts anodins tels que «Pierre est impatient de partir trois semaines au soleil dès vendredi» ou «Françoise commence une nouvelle semaine de farniente à la plage» pourraient avoir des conséquences regrettables. Si l'utilisateur peut faire confiance à ses «amis», connait-il vraiment les amis des amis des amis? L'information publiée sur le site de réseautage pourrait ainsi vite se transformer en invitations imprudentes à venir «visiter» son appartement pendant son absence.
Si une prévention sur les cambriolages effectués via les sites de réseautage n'est pas directement réalisée par la police, cette dernière informe de manière plus générale sur les dangers liés aux réseaux sociaux par le biais de ses inspecteurs de la brigade des jeunes, en se rendant dans les classes de 6ème et 8ème année. «On donne comme directive générale de ne divulguer aucun élément pouvant aider à être identifié et localisé», indique Jean-Philippe Pittet, porte-parole de la police lausannoise. «Des brochures sont distribuées à l'attention des parents», ajoute-t-il. Ce dernier n'a toutefois à sa connaissance aucun cas de cambriolage qui puisse être directement lié à la divulgation d'informations sur un site tel que Facebook, par exemple.
Les assurances sanctionnent?
A savoir si une assurance pourrait réduire ses prestations s'il était avéré qu'un assuré n'a pas été assez prudent en dévoilant ses dates de vacances sur un réseau social, La Vaudoise explique que la victime devrait avoir commis une faute grave, une règle qui peut chez certaines assurances être appliquée, mais à laquelle cette assurance renonce. Comme la police, aucune action spécifique n'est par ailleurs mise en œuvre pour mettre en garde contre une utilisation imprudente de Facebook en matière de cambriolages. «Mettre à jour son statut avec ses dates de vacances revient au même que laisser un message d'absence précis sur son répondeur téléphonique ou laisser son courrier remplir sa boîte aux lettres. Ce sont autant d'indices pour les cambrioleurs», explique la porte-parole.
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