Le GPS, cet ami qui nous veut du bien… mais pas toujours

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Quand la technologie nous mène en bateauLe GPS, cet ami qui nous veut du bien… mais pas toujours

Quand les systèmes de navigation sont victimes de bugs, les résultats peuvent se révéler chaotiques. Exemple récent, des automobilistes faisant demi tour dans le tunnel du Gothard sur les consignes de leur navigateur.

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Les systèmes de navigation GPS (Global Positioning System) permettent en règle générale aux personnes qui en sont munies de plus facilement se localiser et s'orienter partout sur le globe terrestre. Il arrive cependant parfois que la technologie se détraque et donne aux utilisateurs des indications loufoques. Les conséquences peuvent dans ces cas s'avérer pour le moins cocasses, voire même dangereuses.

Comme le révèle «20 minutes» dans son édition du jour, les caméras de surveillance installées dans le tunnel du Gothard ont plusieurs fois pris en flagrant délit des conducteurs y faisant un demi-tour interdit. La raison? Les conducteurs suivaient tout simplement les consignes de leur navigateur de bord, réglé sur un itinéraire passant par le col, plutôt que par le tunnel.

Une liste qui s'allonge

Ces usagers de la route viennent s'ajouter à une liste de plus en plus longue d'infortunées victimes trop dépendantes de leur instrument de bord. «20 minutes online» a d'ailleurs réuni un petit florilège de situations embarrassantes vécues par des personnes ayant aveuglément fait confiance à leur GPS:

- Fâcheuse dyslexie

En juillet de cette année, un couple de Suédois avait été induit en erreur par leur GPS. Cherchant à se rendre à Capri, en Italie, ces voyageurs s'étaient à leur grande surprise retrouvés à plus de 600km de leur destination, dans un lieu baptisé Carpi.

- Dans le mur

Plus près de chez nous, plusieurs automobilistes ont été induits en erreur dans la région de Monthey en suivant les indications de leur fidèle compagnon de route automatique. Celui-ci les incitait à tourner dans une ruelle piétonne de plus en plus raide et étroite, où certains finissaient par frotter d'un peu trop près les façades des bâtiments.

- Sur la piste de luge

Au mois de mars l'an dernier, un conducteur de camionnette allemand s'était retrouvé sur une route transformée l'hiver en piste de luge au sommet du col de l'Albula, lui aussi guidé par son système de navigation par satellite.

- Dégâts dans une impasse

Autre incident remontant à juillet 2007, un routier, lui aussi venu d'Allemagne, avait endommagé deux lampadaires et de la végétation en se coinçant dans une impasse à Sempach (Lucerne), apparemment «envoûté» par la voix féminine de son instrument.

- Destruction de la fausse demeure

Au mois de juin dernier, un malheureux habitant de l'état de Géorgie, aux Etats-Unis, avait fait l'affreuse découverte que sa maison avait été rasée jusqu'au sol par une entreprise de démolition. Cette dernière s'était basée sur des coordonnées GPS erronées pour repérer la bâtisse qu'elle devait abattre.

- Volés chez eux à cause du GPS

Les instruments de navigation peuvent également représenter un danger pour votre domicile, comme le témoigne la mésaventure d'une famille en vacances à qui, en juillet de cette année, des bandits avaient dérobé le véhicule. Les voleurs avaient ensuite aisément suivi les directions données par la fonction «vers le domicile» du navigateur de bord et dévalisé la maison des vacanciers en leur absence.

Dans le décor à Coire ce dimanche

Un automobiliste allemand qui souhaitait se rendre à Lenzerheide (GR) s'est retrouvé bloqué dans une forêt à Coire dimanche soir. L'homme âgé de 21 ans a fait confiance à son GPS mais l'appareil l'a induit en erreur.

Le conducteur a tenté de déplacer une souche qui l'empêchait de passer à l'aide d'une corde fixée à sa voiture. Cette tentative a placé le véhicule dans une situation délicate. Les pompiers ont dû intervenir car la voiture était sur le point de glisser dans un ravin.

Le véhicule a été sécurisé mais les secouristes n'avaient toujours pas pu ramener la voiture en ville lundi à la mi-journée. Le chemin de forêt emprunté par l'automobiliste est en effet si étroit qu'une dépanneuse ne peut pas y accéder. Le propriétaire du véhicule a toutefois pu passer la nuit au chaud.

ats

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