Shaka Ponk«L'hygiène de vie est primordiale!»
Sur scène, Shaka Ponk est un des groupes les plus barges du moment. A vérifier lors de son passage samedi 4 avril 2015 à l'Arena de Genève.

Samaha (à g.) et Frah ont hâte de retrouver la route et la tournée.
Le groupe français d'electro-rock est devenu incontournable. Il fait salle comble un peu partout. Normal, ces boulimiques de travail sont de vrais dingues sur scène. Parole à ses deux chanteurs.
Le groupe français d'electro-rock est devenu incontournable. Il fait salle comble un peu partout. Normal, ces boulimiques de travail sont de vrais dingues sur scène. Parole à ses deux chanteurs.
L'an dernier, vous avez sorti deux albums et vous avez tourné. Vous étiez aussi sur la route en 2011, 2012 et 2013. Boulimiques de travail?
Frah: Ça prouve qu'on doit bien s'amuser sur scène pour donner autant de dates.
Samaha: On aime la scène. Pour nous, c'est l'aboutissement d'un énorme travail, étant donné qu'on conçoit tout nous-mêmes: le show, les visuels, les lumières, le son.
Frah: la scène, c'est aussi les vacances, sauf pour le corps. Parce que physiquement, c'est un sacré travail. Je m'en suis bien rendu compte quand je me suis brisé la jambe sur scène, en 2013.
Justement, comment vit-on le fait de devoir tout stopper d'un coup?
Frah: C'était la déprime. Parce que le groupe, comme un sportif, ne pouvait plus courir. On n'avait plus cette montée d'adrénaline que nous procuraient les concerts.
Samaha: On a aussi très mal vécu le fait de devoir annuler autant de concerts.
Samaha: On a aussi très mal vécu le fait de devoir annuler autant de concerts.
Après une telle blessure Frah, vous n'avez pas eu peur de remonter sur scène?
J'ai juste flippé lors d'un concert important à Paris. Je n'étais pas complètement remis. Je ne savais pas si ma jambe allait tenir plus de deux morceaux.
Samaha, quand vous voyez Frah faire ses singeries et sauter dans le public, ça vous arrive de repenser à sa blessure?
J'ai toujours peur pour lui, mais de moins en moins avec le temps. Il faut être honnête, il prend parfois quelques risques, même s'il pense tout gérer.
Frah: Tout ce qui compte quand tu sautes dans la foule c'est la réception. Tant que le public est dense, pas de souci. Le vrai truc qui pue, c'est quand tu sautes et qu'il n'y a que cinquante personnes dans la salle!
Vous avez une telle énergie en live. Vous carburez à quoi?
Samaha: On fait quand même gaffe. Les gens pourraient croire qu'avec notre folie, on se saoule la gueule tous les soirs. Non, on est assez sage. Pour tenir tant de dates, on est obligé d'avoir une certaine hygiène de vie.
Frah: On est quand même moins sains que les mecs qui font de la musique classique.
Comment faites-vous pour ne pas perdre votre voix avec tout ce que vous criez?
Frah: Ma voix se casse tout le temps. Je fais avec.
Samaha: Je fais sept minutes de vocalises avant chaque concert. Quand je ne les fais pas, je le sens.
Frah: Ça nous est arrivé d'être sur le point d'annuler trois dates parce que plus rien ne sortait. Heureusement, il y a les médicaments. Ça, c'est le recours ultime et ça n'arrive que rarement.
Visuellement parlant, qu'avez-vous changé par rapport à la tournée de l'an dernier?
Frah: On va rester dans le même concept. On améliore juste deux ou trois trucs.
Samaha: Si on ne faisait que de la musique sans les images ce serait plus simple de tout changer. Or, on a décidé d'habiller chaque morceau visuellement. Si tu changes donc un morceau de ta setlist, tu dois aussi penser à changer tous les visuels qui vont avec.
Comment concilier le chant et les aspects visuels qui sont préprogrammés et qui démarrent tout seuls?
Samaha: Les visuels ne nous ont jamais empêchés de se laisser aller sur scène.
Frah: Les moments où l'on doit se placer à un endroit précis à cause des images interviennent seulement toutes les 15 minutes. Entre deux, c'est du temps pour le freestyle et pour se rouler par terre!
Shaka Ponk
Samedi 4 avril 2015, 20h, Arena, Genève. Infos et billets: www.geneva-arena.ch