Metronomy«Quelque chose de fort a eu lieu dans les sixties»
Metronomy est en pleine bourre. Le groupe d'electro pop tourne un peu partout avec sa musique fraîche et ensoleillée. Interview avant son concert du mardi 8 juillet 2014 au Jazz.

La formation a toujours accordé une grande importance à l'esthétique.
La musique des Anglais est difficilement définissable. Joseph Mount, leader de la formation, livre des pistes pour tenter d'en comprendre l'univers.
C'est très difficile de définir votre musique?
C'est normal! Tous nos albums ont toujours été très différents les uns des autres. Seule constante, tous les titres sont écrits par moi. Ils ont donc tous ma patte.
Quelle est votre secret pour allier sonorités fraîches et vintage?
Je n'en sais rien! En revanche, je peux te dire que toute musique qui existe aujourd'hui est inspirée de quelque chose qui a déjà été fait dans le passé. En même temps, je laisse ma propre personnalité transpirer sur les morceaux. Je n'ai jamais conceptualisé ma musique. Je la laisse venir tel quel.
Pourquoi avoir choisi d'enregistrer votre dernier album en analogique?
Parce que je ne l'avais jamais fait avant. Je voulais enregistrer dans un studio analogique sans ordinateur parce j'étais curieux de connaître de quelle manière allaient sonner mes chansons dans ces conditions. Tu dois écrire différemment quand tu sais que tu vas enregistrer en analogique.
Cette manière de faire était-elle plus confortable?
Sur certains aspects, oui. En revanche, l'analogique te pose rapidement des limites. Cela nous a obligés à être très structurés avant les prises. Quand tu commets une erreur tu ne peux pas l'effacer, mais cela ne me dérange pas car cela t'oblige à jouer, jouer et encore jouer pour les éviter.
Etes-vous un grand nostalgique des sixties et des seventies?
Pas vraiment pour la simple est bonne raison que je ne peux pas l'être puisque je n'ai pas vécu ces périodes ! Il est bien sûr clair que quelque chose de très fort s'est passé durant ces années. Je prends toujours autant de plaisir à écouter des productions de ces époques.
Pourquoi accordez-vous autant d'importance à l'esthétique que ce soit dans vos clips ou sur scène?
J'ai toujours adoré les groupes qui possédaient une identité visuelle et qui se souciaient de leurs looks. Et quand les gens viennent nous voir, c'est la moindre des choses de faire un effort pour ressembler à quelque chose.
Vous avez tourné avec Coldplay en 2012. Que retenez-vous de cette expérience?
Tu apprends énormément. Surtout sur la manière de se produire sur des scènes gigantesques. Cela nous a apporté de la sagesse à tout le groupe. Ce n'était pas si stressant que ça de jouer devant des dizaines de milliers de personnes car de toute façon elles ne venaient pas pour nous. Ce n'est pas autant de pression que si tu étais la star de la soirée.
Que vous inspire votre date au Montreux Jazz?
C'est un festival légendaire. Les fantômes des stars qui sont passées par ici ne me font pas peur. Au contraire, c'est un honneur de jouer dans le même lieu qu'elles.
Vous êtes papa depuis peu. Comment conciliez-vous vie de famille et tournée?
Je suis en pleine période d'apprentissage. Être père n'est de loin pas la chose la plus facile au monde. Mon premier travail est de soutenir ma famille tout en continuant à prendre du plaisir à tourner. C'est de toute manière important que j'engrange de l'argent pour elle!
Montreux Jazz Festival
Du 4 au 19 juillet 2014, Montreux. Infos: www.montreuxjazz.com