«THE ELIXIR»La vie d'Yvan Peacemaker résumée en vidéo
Le célèbre producteur lausannois s'expose enfin au grand jour. Il dépose dans les bacs, aujourd'hui le 11 mai 2012, un bijou entre soul, pop et hip-hop. Interview et vidéos exclusives.
Yvan Peacemaker a réalisé cinq webisodes qui retracent son parcours dans la musique de 1993 à aujourd'hui. Entre le 7 et le 11 mai 2012, 20 minutes vous les dévoile en exclusivité. Aujourd'hui l'épisode n°5.
Yvan Peacemaker, vous êtes l'un des plus grands producteurs de hip-hop du pays et votre disque explore d'autres styles. Pourquoi?
Cela n'a en effet rien à voir avec ce que je fais habituellement. Depuis 15 ans, je réalise des productions hip-hop en me mettant au service des autres. Ce disque montre ce que je suis capable de faire quand j'évolue sans contraintes
Quand avez-vous commencé à travailler dessus ?
C'est un rêve que je caresse depuis dix ans. Mais j'ai commencé à y travailler que ces deux dernières années. Aussitôt que je me suis mis à plancher dessus, j'ai pris le parti de montrer quelque chose de différent que ce à quoi on m'associe. Sinon, à mon sens, cela n'aurait pas valu la peine que je fasse un disque.
C'est criant: vous avez produit entre autre pour Sniper, Diam's, Booba, Joey Starr et Stress et sur cet album seul trois titres sur quatorze résonnent hip-hop.
Ça va surprendre beaucoup de gens. Je pense même qu'une partie du public hip-hop sera déçu. Mais j'ai vraiment obéis à mes envies. J'aurai pu satisfaire les attentes des gens mais pour cela j'aurai du faire autre chose que de l'artistique.
Vous avez toujours œuvré dans l'ombre des artistes. Ce disque est-il une façon pour vous d'exister?
Complètement. Je pense que cela me sera utile pour la suite de ma carrière. Cet album est vraiment une étape qui me permet de montrer au grand jour ce que je suis capable de faire dans d'autres styles. Il m'a aussi permis de me rendre compte que j'aime bosser réellement avec des artistes. Dans le hip-hop, c'est souvent le super marché. Tu réalises des productions, tu les envoies et tout d'un coup une année après ton titre sort et tu n'es même pas au courant. Pour les titres de ce disque, je me suis vraiment trouvé en studio avec les chanteurs. Chaque morceau est le fruit d'une rencontre. Je veux continuer dans cette direction. J'ai comme projet de sortir des albums ou des mini albums avec à chaque fois des chanteurs différents. Le prochain cela pourrait être avec Peter King avec qui je me suis exceptionnellement bien entendu.
Les titres figurant sur «The Elixir» sont chantés par un nombre incroyable de personnes différentes. Comment c'est passé vos collaborations ?
Chaque artiste m'a fait vivre des émotions différentes. Claire la chanteuse de la Famille Bou m'a fait rencontrer le trip-hop. Bastian Baker m'a séduit par sa fougue et m'a rappelé celle que j'avais à mes débuts avec Double Pact. Avec JJ&D, j'ai eu l'impression de réaliser un passage de témoin entre la veille et la jeune génération d'artistes lausannois. Pour William White cela a été l'occasion de réaliser quelque chose avec un chanteur que j'ai toujours admiré. Bref, chaque chanson à une histoire…
Votre disque explore pleins de styles. A-t-il un fil conducteur ?
C'est une très bonne question. En fait, le fil conducteur c'est que je ne me suis pas donné de fil conducteur. C'est sûr, il est très hétéroclite. Mais on ressent quand même mes attirances pour la black music. Même s'il y a des morceaux complètement satellites comme celui réalisé avec Wicky de Favez qui est clairement pop-rock année 1980. Mais j'assume le côté compil de cet album et je me rends bien compte qu'il peut déstabiliser.
Ce côté compil le rend pour le coup injouable sur scène…
Complètement. Je le savais dès le départ. De toute façon la scène ce n'est pas forcément mon truc. Je ne suis pas quelqu'un qui aime se mettre en avant donc cela m'arrange bien.
QUELQUES TITRES COMPOSES PAR YVAN PEACEMAKER.
Jalane «Ma Musique»