La police diffuse une photo du tireur

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Fusillade à CopenhagueLa police diffuse une photo du tireur

Un homme a criblé de balles, samedi à Copenhague, le centre culturel de Krudttønden qui abritait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression.

20.03 Les forces de l'ordre danoises affirment vendredi avoir interpellé une cinquième personne soupçonnée de complicité dans les attentas de Copenhague mi février.
19.03 La police danoise a annoncé jeudi l'arrestation d'un quatrième homme, soupçonné de complicité dans les attentats de Copenhague mi-février. Il sera présenté vendredi devant un juge.
27.02 La police de Copenhague a annoncé vendredi avoir arrêté un nouveau complice présumé de l'auteur des attaques dans la capitale danoise qui ont fait deux morts et cinq blessés les 14 et 15 février.
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20.03 Les forces de l'ordre danoises affirment vendredi avoir interpellé une cinquième personne soupçonnée de complicité dans les attentas de Copenhague mi février.

Keystone/Gaetan Bally

L'attaque, survenue à 15h00 GMT, a fait un mort et trois blessés.

La cheffe du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt, a dénoncé peu après un «acte terroriste». Elle a annoncé que l'ensemble du Danemark avait été placé en état d'alerte avancée.

La police danoise a fait savoir samedi soir qu'il y avait un seul assaillant, après en avoir initialement évoqué deux. Elle a diffusé sa photo sur internet: il s'agit d'un homme vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux, qui porte un sac noir.

L'assaillant présumé a pris la fuite à bord d'une Volkswagen Polo, retrouvée vide quelques heures plus tard à proximité du lieu de l'attaque.

La police dit rechercher «un homme, entre 25 et 30 ans, d'environ 1,85 m, athlétique, d'apparence arabe, (...) les cheveux lisses», armé d'un «pistolet-mitrailleur noir».

Ambassadeur de France

«Le Danemark a été touché aujourd'hui par un acte de violence cynique. Tout porte à croire que la fusillade était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste», a dit Helle Thorning-Schmidt dans un communiqué.

Plusieurs dizaines de personnes assistaient à la discussion, sous protection policière. Un auteur suédois d'une caricature de Mahomet, Lars Vilks, participait au débat, de même que l'ambassadeur de France au Danemark. Tous deux sont indemnes.

200 coups de feu

Joint par l'AFP, l'ambassadeur de France François Zimeray a décrit une attaque brutale. «Ils nous ont tiré dessus de l'extérieur. C'était la même intention que Charlie Hebdo sauf qu'ils n'ont pas réussi à entrer», a-t-il déclaré.

«Intuitivement, je dirais qu'il y a eu au moins 50 coups de feu, et les policiers ici nous disent 200. Des balles sont passées à travers les portes et tout le monde s'est jeté à terre», a-t-il raconté, encore sur place une heure après l'attaque.

«On a réussi à s'enfuir de la pièce, et là on reste à l'intérieur car c'est encore critique. Les assaillants n'ont pas été attrapés, ils peuvent très bien être encore dans le quartier», a expliqué M. Zimeray peu après 16H00 GMT.

Un mort et trois blessés

«Un homme non identifié est mort après avoir été touché par des tirs», a précisé la police, dont trois agents ont été blessés en tentant de protéger le centre culturel, selon des médias danois.

Les télévisions nationales ont montré les vitres du centre criblées d'impacts. L'arme ou les armes utilisées ne sont pas connues, mais les médias spéculent sur une éventuelle arme automatique, au vu du nombre de balles tirées lors de ce bref assaut.

La France solidaire

Lars Vilks, artiste suédois, a été l'objet de plusieurs menaces et d'agressions depuis la publication à l'été 2007 d'un dessin représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien. Il ne participe à des événements publics que sous escorte.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a condamné «avec la plus grande fermeté» cette «attaque terroriste» et le président français François Hollande a exprimé à la Première ministre danoise «toute la solidarité de la France dans cette épreuve».

«C'est terrifiant de constater que non seulement les journaux qui font des caricatures sont l'objet de fusillade et pour Charlie Hebdo d'un carnage, mais aussi que le simple fait de débattre sur ces questions expose à des tirs sur le territoire européen», a déploré le Secrétaire général de Reporters Sans Frontières, Christophe Deloire. (afp)

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