«Sans précédent dans notre histoire criminelle»

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Disparition de Maëlys«Sans précédent dans notre histoire criminelle»

L'avocat des parents de Maëlys fait le point sur l'enquête et évoque l'insupportable attente que subit la famille de la fillette, disparue il y a un mois.

27.08.2019 Selon «Le Parisien», Nordahl L. a confié à un codétenu avoir violé puis frappé à mort la petite Maëlys, en août 2017.
04.06.19 Victime de menaces et de violences, la famille de Nordahl L. envisage de changer de nom.
24.05.19 Cette photo, qui selon toute vraisemblance montre Nordahl L., a été prise en 2012 dans le club qu'a fréquenté Thomas Rauschkolb le soir de sa mort, le 27 décembre 2015.
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27.08.2019 Selon «Le Parisien», Nordahl L. a confié à un codétenu avoir violé puis frappé à mort la petite Maëlys, en août 2017.

Maëlys, 9 ans, a disparu le 27 août lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), et les enquêteurs n'ont toujours pas retrouvé sa trace. Les éléments troublants continuent de s'accumuler autour du principal suspect, mais aucune preuve formelle ne permet d'assurer la culpabilité. Pendant ce temps, les parents de la fillette doivent gérer une attente cauchemardesque. «L'épreuve qui leur est infligée est insupportable. Ils attendent une chose: connaître, enfin, la vérité», confie à 20minutes.fr Fabien Rajon, leur avocat.

L'homme de loi fait le point sur l'enquête qui, vue de l'extérieur, semble piétiner. En réalité, il n'en est rien: «Les investigations menées par les enquêteurs sont confidentielles et couvertes par le secret de l'instruction (...) Le relatif calme médiatique constaté depuis quelques jours ne signifie en rien que l'enquête n'avance pas», assure-t-il. Pour l'heure, trois juges d'instruction et des dizaines d'enquêteurs planchent sur cette disparition et de gros moyens sont déployés pour obtenir un résultat.

Maître Rajon évoque un cas hors normes: «Cette affaire est sans précédent dans notre histoire criminelle contemporaine. Voilà une affaire d'enlèvement de fillette, dont un homme, rapidement visé par des éléments troublants, détiendrait actuellement les clés», résume-t-il. L'emballement médiatique autour de cette histoire est tel qu'il n'est pas rare que de fausses informations circulent dans la presse.

Fausses informations

Le week-end dernier par exemple, «Le Dauphiné libéré» affirmait vendredi soir que la voiture du suspect avait été flashée le soir de la disparition de Maëlys et que les enquêteurs tentaient de vérifier si la fillette était visible sur l'image. Une «fake news» que le Parquet de Grenoble a été contraint de démentir, samedi.

La famille de Maëlys «tente de se protéger de tout cela et de préserver un peu de son intimité pour trouver la force de rester debout», explique Maître Rajon, qui martèle que l'enquête n'est pas menée par les médias mais par des «officiers de police judiciaire qui connaissent parfaitement leur métier». «Les enquêteurs sont hermétiques à toutes ces pressions», assure-t-il.

(joc)

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