Un restau dressait une liste noire de ses stagiaires

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DanemarkUn restau dressait une liste noire de ses stagiaires

Le prestigieux restaurant Noma, accusé d'avoir menacé de placer sur liste noire les stagiaires manquant à son code de conduite en cuisine, a reconnu «avoir eu tort».

«C'est une erreur de notre part», a dit le porte-parole de Noma, Peter Kreiner, à l'AFP. Les chefs en herbe du monde entier viennent au célèbre restaurant de Copenhague, détenteur de deux étoiles Michelin, et travaillent sans rémunération à raison de 15 heures par jour dans l'espoir que cette expérience donne un coup de pouce à leur carrière.

Avant leur arrivée à Noma, les stagiaires reçoivent un courrier électronique que certains ont du mal à digérer. «Si vous cessez de travailler tôt sans autorisation, ou que vous ne venez pas, votre nom sera inscrit sur une lite noire qui sera partagée avec d'autres restaurants du monde entier, avec lesquels nous entretenons de bonnes relations», menaçait la lettre adressée aux stagiaires, dont une copie a été publiée dans le quotidien «Jyllands-Posten».

«Nous ne permettons pas [à nos stagiaires] les activités de blog ou de publications (en ligne ou autre) au sujet de Noma. Si vous ne vous tenez pas à cette règle, vous serez exclus immédiatement et votre nom sera ajouté à la liste». Noma a soutenu que la lettre était le résultat d'une «erreur» commise pas un employé. «Nous n'avons jamais menacé nos employés d'une liste noire et nous ne le ferons jamais», a dit M.Kreiner.

Vomissements et de diarrhée après un repas chez Noma

Plus tôt dans l'année, un Américain avait affirmé travailler entre 16 et 18 heures par jour lors de son stage dans le fameux restaurant, où il dormait sur un canapé dans une chambre qu'il partageait avec deux autres personnes. M. Kreiner a expliqué que le nombre d'heures de travail variait d'un jour à l'autre, mais que ceux qui étaient en stage avaient des journées généralement plus courtes que ceux qui faisaient partie du personnel, avec 15 heures de travail ou plus.

Le personnel non rémunéré représente environ le tiers de la force de travail du restaurant, et non plus de la moitié comme l'a dit un article de journal, a t-il ajouté. Ce scandale est le énième d'une série pour Noma qui a perdu son titre de «meilleur restaurant» en avril cette année, après 3 années passées au sommet.

En mars, 63 personnes avaient souffert de vomissements et de diarrhée après un repas dans ce restaurant. Noma avait alors été critiqué par les autorités qui lui reprochaient de ne pas avoir pris les mesures nécessaires lorsqu'un de ses cuisiniers était tombé malade.

Noma se distingue par des plats qui sortent de l'ordinaire comme ceux baptisés «Myrtilles et fourmis» ou encore «Chou-fleur et pin», au prix de 1500 couronnes (environ 250 francs) pour un menu sans les boissons. (ats)

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