Disparition de MaëlysUn homme de 34 ans placé en garde à vue
Les gendarmes ne relâchent pas leurs efforts pour retrouver la trace de la petite Maëlys, disparue dimanche. Un individu a été placé en garde à vue jeudi.
Maëlys, 9 ans, est toujours introuvable depuis dimanche, 3 heures du matin. Et l'espoir de la retrouver vivante s'amenuise d'heure en heure. A Pont-de-Beauvoisin (Isère), les importants dispositifs de recherche mis en place n'ont toujours pas permis de localiser l'enfant. Les gendarmes sont toujours à la recherche d'un témoignage ou d'un élément décisif pour résoudre ce mystère. «En trente ans de carrière, ponctués de plusieurs affaires criminelles marquantes, je n'ai jamais vu une telle mobilisation, un tel acharnement», confie un gendarme chevronné au «Dauphiné libéré».
Le journal régional annonce qu'un homme de 34 ans a été placé en garde à vue jeudi. Une information confirmée par la procureur de la République de Bourgoin-Jallieu. L'homme faisait partie des invités au mariage et se serait absenté au cours de la nuit avant de revenir un peu plus tard. Les membres de la famille avaient rapidement signalé aux enquêteurs le comportement du trentenaire. L'individu, un ami du marié, avait déjà été entendu une fois par les gendarmes, qui ont toutefois estimé que ses déclarations concernant son emploi du temps étaient incohérentes.
Une jeune fille dans une fourgonnette
Les auditions des personnes présentes au mariage et dans les alentours se poursuivent, et tous les appels téléphoniques sont soigneusement vérifiés. Le témoignage d'un homme a tout particulièrement intéressé les enquêteurs. Cet individu faisait son jogging dans les bois de Saint-Genis-sur-Guiers, lundi après-midi, lorsqu'il a été intrigué par une jeune fille assise dans une fourgonnette. «Elle avait entre 8 et 11 ans. Je l'ai questionnée, elle m'a dit que tout allait bien, que son oncle n'était pas très loin, qu'il cherchait des choses dans les bois», a raconté ce témoin. Une fois son footing terminé, l'homme est revenu sur les lieux, mais le véhicule n'était plus là. Une déposition a été enregistrée à la gendarmerie.
Le gardien de la salle sous le choc
L'attention des enquêteurs s'est temporairement portée sur le gardien de la salle des fêtes où se déroulait le mariage auquel assistait Maëlys. L'homme vit dans un petit chalet en bois situé à quelques dizaines de mètres de la salle et devant le parking où les chiens renifleurs ont perdu la trace de la petite. Mardi, le domicile et les deux véhicules de Pascal ont été perquisitionnés et des prélèvements ont été effectués.
Pointé du doigt par certains, le gardien a décidé de se confier au «Parisien» pour crier son innocence. Il assure qu'il dormait à l'heure où Maëlys s'est volatilisée. «Ce sont les gendarmes qui m'ont réveillé vers 4h15 et qui m'ont appris sa disparition. Les invités du mariage cherchaient déjà l'enfant. C'était l'angoisse», explique l'homme âgé de 50 ans.
Le gardien a très mal vécu le passage des gendarmes dans sa maison. «Ils ont tout fouillé. Ils voulaient vérifier s'il n'y avait pas de traces de Maëlys», raconte-t-il. Secoué par cette histoire et par le fait d'avoir été considéré comme un suspect, Pascal a dû consulter un médecin pour se remettre de ce choc. «J'ai la conscience tranquille. Maëlys, je ne l'ai pas vue le soir du mariage (...) Je ne comprends pas comment elle s'est retrouvée toute seule cette nuit-là. Avec le nombre d'invités à ce mariage, c'est inexplicable», déplore-t-il.