Six mois de prison pour avoir frappé et menacé d'immoler leur fille

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FranceSix mois de prison pour avoir frappé et menacé d'immoler leur fille

Un père et une mère ont été condamnés lundi à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Châteauroux (F) pour avoir frappé et menacé d'immoler leur fille de 14 ans parce qu'elle avait dépassé son forfait de téléphone portable.

Les parents, jugés en comparution immédiate, ont été condamnés à 18 mois de prison dont six ferme et écroués.

L'un des frères, 16 ans, qui avait frappé lui aussi sa soeur, a été présenté à un juge des enfants qui l'a placé sous contrôle judiciaire.

Les quatre enfants du couple, dont la victime et son frère agresseur, ont été placés dans des familles d'accueil sous l'autorité de la direction départementale des services de protection de l'enfance (DDSPE).

La famille d'origine marocaine, considérée comme bien intégrée, a décidé de faire appel, selon le parquet.

Vendredi, les parents ont constaté 30 euros de dépassement sur le forfait du téléphone portable de la mère. Leurs soupçons se sont alors portés sur leur fille, responsable quelques mois plus tôt d'une facture de 250 euros sur le téléphone de sa mère.

Face au dénégations de l'adolescente, son père a commencé par la frapper avec sa ceinture, puis avec un tuyau de gaz apporté par le frère, selon les enquêteurs.

La jeune fille persistant à nier, les parents lui rasent alors quelques mèches de cheveux à l'aide d'une tondeuse, puis la mère prend une bouteille d'alcool à brûler et l'en asperge, tandis que le père agite un briquet qu'il finit par poser.

L'adolescente, qui refuse toujours d'avouer ce dont ses parents l'accusent, finit par regagner sa chambre. Mais le lendemain elle se rend au commissariat pour porter plainte.

Elève en seconde, elle présente des hématomes de 6 à 12 centimètres sur les cuisses, des bleus sur les bras, à la main gauche et à un oeil, selon les constatations médicales faites après cette plainte.

Devant les juges, les parents sont apparus effondrés, et le père a reconnu que ce "qu'il avait fait n'était pas digne d'un homme civilisé". (afp)

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