Son dérapage sur les Roms lui coûte 3000 euros

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FranceSon dérapage sur les Roms lui coûte 3000 euros

Un député français avait dérapé en évoquant le nazisme lorsqu'il visitait un camp de gens du voyage l'été dernier. Il a été condamné à payer une amende mardi.

Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet (ex-UDI), a été condamné mardi par la cour d'appel d'Angers à une amende de 3000 euros pour avoir dit l'été dernier, lors d'une altercation avec des gens du voyage, qu'Hitler «n'en avait peut-être pas tué assez».

Une amende de 750 à 5000 euros avait été requise en avril dernier contre l'élu, poursuivi pour «apologie de crime contre l'Humanité». Tout en dénonçant «un dérapage verbal intolérable», l'avocat général Olivier Tcherkassof avait souligné le contexte particulier dans lequel ses propos avaient été tenus.

Le 21 juillet 2013, au cours d'une altercation sur un terrain agricole de sa commune occupé illégalement par plus d'une centaine de caravanes de gens du voyage, M. Bourdouleix, cible de saluts nazis, avait glissé à un journaliste «qu'Hitler n'en avait peut-être pas tué assez».

Rapportés le lendemain par le quotidien régional Le Courrier de l'Ouest, ces propos avaient créé un tel tollé en France que M. Bourdouleix, maire de Cholet depuis 1995 et député depuis 2002, avait été contraint de quitter son parti, le mouvement de centre droit Union des démocrates et indépendants (UDI).

L'élu a de nombreuses fois fait parler de lui pour son hostilité à l'égard des gens du voyage. En 2006, il avait lancé une pétition à destination des 36'500 maires de France, réclamant que ces élus aient autorité pour obliger la police nationale à intervenir en cas d'occupation illégale.

Les «gens du voyage» selon une appellation juridique française font partie des communautés gitans, tziganes, manouches et roms, traditionnellement nomades. La peine maximale prévue pour «apologie de crime contre l'humanité» est de cinq ans d'emprisonnement et 45'000 euros d'amende. (afp)

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