FranceLe chasseur romand tueur d'ânes sera jugé jeudi
Un chasseur romand avait abattu quatre ânes en septembre lors d'une sortie en Savoie. L'homme, qui affirmait viser des cerfs, passe en jugement jeudi.
José R. n' a pas oublié ce jour de mi-septembre, lorsqu'il a participé à une chasse au cerf dans la commune d'Arith en Savoie, à 65 kilomètres de Genève. A cette occasion, il avait tiré sur quatre ânes qu'il avait pris pour des cervidés, en tuant deux et en blessant deux autres, qui ont dû être euthanasiés par la suite.
Le Suisse d'origine portugaise doit répondre de ses actes devant le tribunal pénal le jeudi 24 mai, explique le Blick. Il est accusé de maltraitance et de cruauté envers des animaux de ferme, ainsi que de graves violations de l'ordonnance sur la chasse. Il est passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à deux ans, d'une amende de 30'000 euros et de dommages et intérêts.
Onze coups de feu
José R. rejette toutes les accusations, expliquant qu'il a ouvert le feu sur ce qu'il croyait être des biches. Toutefois, son frère qui était présent lors de la chasse n'a pas tiré une seule fois. Le chasseur a fait feu à onze reprises, rechargeant quatre fois.
Pour l'avocate Ariane Kabsch, qui défend Sandrine Lassiaille, la propriétaire de l'entreprise de trekking d'ânes à laquelle appartenaient les victimes, le chasseur a enfreint la règle principale de son sport. «Il faut identifier sa cible avant de tirer. Cet homme a commis un véritable massacre.»
Impossible de confondre
Les deux Romands avaient été invités par une société locale de chasse. Huit autres chasseurs y participaient et les deux frères avaient été placés dans une clairière. C'est là que les ânes de Sandrine Lassiaille sont apparus. «La police a trouvé onze douilles à 55 mètres des cibles. A cette distance, il est impossible de confondre un âne et un cerf», souligne l'avocate. Ce qu'a confirmé la Fédération nationale des chasseurs.
Les ânes étaient tellement apprivoisés qu'ils ne se sont pas enfuis malgré les coups de feu. La société de trekking ne s'est pas remise de la perte de Fanfan, Moustique, Mistral et Ulule. «La propriétaire élevait ces ânes et avait une relation spéciale avec eux. Elle est dévastée», a expliqué Ariane Kabsch.