«Rien n'est joué, on doit s'adapter à ce qu'on voit»

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Genève«Rien n'est joué, on doit s'adapter à ce qu'on voit»

Des cinéastes filment des initiatives axées sur le développement durable. Reportage dans une éco-crèche.

Marine Guillain
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Marine Guillain

Jeudi matin, 8 heures. L'équipe de tournage est au complet sur le quai: Gregory et Elisabete, les réalisateurs, Gwen, la journaliste, et Gaspard, le preneur de son. Les quatre compères ont été fascinés par le doc français «Demain», qui parle de solutions aux défis environnementaux, économiques et sociaux. Ils ont décidé de réaliser leur propre film, «Demain Genève», pour présenter des initiatives de la région.

Aujourd'hui, ils suivent une journée à l'écocrèche La Bicyclette. Les premières prises d'images commencent dans le train qui conduit six bambins et leurs responsables à La Plaine. «Cette grosse patate-là enregistre le son», explique Gregory aux petits. Arrivée dans la forêt, au bord de l'Allondon, les responsables et la douzaine d'enfants de 3 à 5 ans se disent bonjour en chanson, font cuire du pop-corn sur le feu et partent voir les ruches des abeilles.

Pas d'électricité, pas d'eau courante, ici on mange bio et on fait pipi dehors ou dans des toilettes sèches. A part la roulotte pour la sieste, tout est à l'extérieur. Un drone fait des prises de vue aériennes. Gregory et son équipe ne manquent pas une miette du spectacle. Ils savent qu'ils ne pourront garder que quelques minutes sur plusieurs heures de rushes. «Rien n'est prévu, rien n'est joué, on doit s'adapter à ce qui se passe», note Elisabete. Le film avait récolté plus de 100 000 fr. grâce à une campagne de crowdfunding fructueuse.

Des abeilles aux briques de terre en passant par le blé ancien

Une douzaine d'initiatives devraient être montrées dans «Demain Genève», qui sortira à l'automne. Elles seront entrecoupées de témoignages d'experts. L'équipe du film a par exemple tourné avec Bees4You, qui aide à la sauvegarde des abeilles, et avec la Ferme à Roulettes, qui cultive du blé ancien avec les écoles de la région. Elle a aussi filmé l'entreprise Terrabloc, qui utilise les déchets de chantier pour en faire des briques de terre crue, et la coopérative d'habitation Equilibre, où les treize foyers vivent en autosuffisance.

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