«On se demande où va Radio-Cité»

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Genève«On se demande où va Radio-Cité»

Des employés licenciés dénoncent l'incompétence de la directrice, Viviane de Witt. Elle s'explique.

Chantal Guyon
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Chantal Guyon

«Madame de Witt a eu la radio plus grosse que l'estomac. Elle a fini par démontrer son incompétence», a déclaré Patrick Nordmann. Fin janvier, le scénariste de «Lucky Luke» et ancien animateur de radio et de télévision a été, comme d'autres avant lui, viré séance tenante. Quatre mois à peine après le début de son mandat.

Trois autres collaborateurs ont aussi été débarqués récemment. Sous couvert d'anonymat, ils sont plusieurs à dénoncer la «gestion calamiteuse» de l'ancienne radio des Eglises. «On se demande où va Radio-Cité. La grille des programmes change au gré des licenciements et des humeurs», a ainsi confié un ex-employé. «On vit des situations surréalistes. Il n'y a aucune cohérence ni ligne rédactionnelle claire», a surenchéri un collègue. Jeudi encore, l'arrêt de l'émission «Hora Lusitana» était confirmé.

Avec un taux d'écoute de 1,3%, l'audience ne décolle pas. Selon les dernières mesures de Radiocontrol, elle enregistre même une baisse de 5000 auditeurs. Faute d'écoute, certains invités refuseraient de participer à certaines émissions de la chaîne.

Réponse de Viviane de Witt: «Je veux faire de Radio-Cité une chaîne de référence à Genève. Les gens qui sont partis devaient partir. Patrick Nordmann était au chômage quand je l'ai engagé. S'il avait été aussi compétent que cela, il aurait été aux commandes d'une émission importante sur une autre chaîne.»

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