«Dans l'affaire Kadhafi, Berne a baissé son froc»

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Affaire Kadhafi: réactions«Dans l'affaire Kadhafi, Berne a baissé son froc»

Alberto Velasco, président de la Commission judiciaire et de la police du Grand Conseil, n'admet pas les critiques fédérales.

Didier Tischler
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Didier Tischler

L'action de la police genevoise aurait pu être plus mesurée, a estimé dimanche le Département fédéral des affaires étrangères dans un communiqué. La critique a fait bondir Alberto Velasco. «Dans cette affaire, Berne a baissé son froc! a réagi le député socialiste. Selon mes informations, la procédure lors de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi a été totalement respectée. Je comprends bien que, compte tenu des intérêts économiques et de la réaction de la Libye, Berne cherche une porte de sortie en accusant la police.»

Le MCG Roger Golay partage complètement l'avis de son président. «J'en ai assez de voir Berne s'agenouiller devant Tripoli, fulmine le député-gendarme. Je rappelle que les policiers sont intervenus à la suite d'une plainte pour violences domestiques et sur ordre d'un juge d'instruction, comme pour tout cas similaire. De plus, connaissant bien la maison, je suis persuadé que toute l'opération de police a été menée de manière mesurée, réfléchie et dans le total respect du droit suisse.»

Son collègue de commission, Olivier Jornot, est un peu plus nuancé. «Si nous demandions une enquête pour savoir ce qu'il s'est réellement passé lors de l'arrestation, nous donnerions du grain à moudre à la Libye, estime l'élu libéral. Je pense qu'il serait plus sage d'attendre la fin de la crise, de laisser les diplomates s'en occuper et d'en tirer les éventuelles leçons ensuite.»

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