Le Municipal dit adieu aux logiciels libres

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Réseaux informatiques à GenèveLe Municipal dit adieu aux logiciels libres

La mairie de Genève impose aux élus les produits Microsoft. Une décision qui fâche certains.

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Le Conseil municipal prend un virage virtuel à 180°. Après avoir adopté il y a quatre ans la suite bureautique Open Office, l'hémicycle vient de repasser aux produits Microsoft. L'abandon des logiciels libres et gratuits au profit du géant américain a été décidé par le Conseil administratif.

Mais certaines dents grincent déjà. «Ça m'énerve à un de ces points, peste ainsi l'écologiste Mathias Buschbeck. Tous les sortants travaillent sous l'ancien système. Nous allons perdre nos vieux mails.» La migration aura également un coût, prévient le Vert, qu'il estime à 300 fr. par élu, formation incluse.

Un choix qui se veut pragmatique

Ce chiffre, le Département de l'environnement urbain et de la sécurité (DEUS) ne s'avance pas à le commenter. «Mais il faut savoir que les coûts de maintenance des logiciels libres ne sont pas négligeables», argue Caroline Widmer, porte-parole du DEUS. La décision d'un retour aux produits sous licence se veut surtout pragmatique. «Le Conseil municipal était un terrain d'étude pour le fonctionnement des logiciels libres. Les 3 000 postes de la Ville tournent sous Microsoft. Après examen, nous avons décidé que l'abandon d'Open Office était la meilleure solution en terme d'efficacité et de pérennité.»

Pour le spécialiste en technologie de l'information, Stéphane Koch. cette décision peut se comprendre. «Idéalement, j'opterais pour du libre. Mais ces systèmes se gèrent mieux dans une logique à long terme et demandent parfois un support assez lourd.»

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