Les sapeurs-pompiers lancent le rap du 118
GENEVE. Les pompiers en ont assez qu'on les prenne pour un service
de renseignements téléphoniques. Ils contre-attaquent avec
humour dans un clip.
Déjà plus de six mois que le 111 est mort, remplacé par les différents numéros 18xy. Une révolution qui provoque de nombreux désagréments pour les centrales d'alarme 118 de toute la Suisse. «Nous recevons énormément d'appels liés à des demandes de renseignements téléphoniques, parfois plus de trente par jour. Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques!» lance Raymond Wicky. Le commandant du Service d'incendie et de secours (SIS) ne se gêne pas pour fustiger l'information quasi inexistante qui a été délivrée au public par l'Office fédéral des télécommunications (OFCOM) au sujet de la libéralisation des services de renseignements. Pour «pallier ce défaut de communication», le SIS a donc décidé de sensibiliser la population au problème en créant son propre clip vidéo. L'occasion de rappeler en musique quelles sont les missions des sapeurs-pompiers et d'orienter aussi le public sur le 117 (police) ou le 144 (ambulances). Une centaine de figurants des corps de sapeurs professionnels de Lausanne, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds ainsi que de la police vaudoise ont participé au projet. Coût de l'opération: 800 fr. Le résultat? Un clip de 3'30'' signé Pascal Girod, ancien pompier volontaire. Cette oeuvre originale, Raymond Wicky espère la diffuser à une très large échelle. «Des contacts ont déjà été pris, par exemple avec les cinémas.»
Valérie Duby
Vidéo 118 projec'tenvoyé par 20minutes_ch
La vidéo des sapeurs-pompiers de l'aéroport de Genève