PropretéPierre Maudet déclare la guerre aux tags
La Ville de Genève a présenté jeudi la campagne qu'elle mènera en 2009 en vue de rendre le domaine public plus propre.
Elle consacrera près d'un million de francs à des actions visant à améliorer la collecte des déchets, à lutter contre les tags et l'affichage sauvage.
«L'espace public est plus utilisé», constate Pierre Maudet. Mais le conseiller administratif en charge du Département de l'environnement urbain et de la sécurité souligne une «impression de saleté croissante». Il avance une statistique déplorable: sur le pourtour de la rade, deux déchets sur trois sont abandonnés par terre.
Après les expériences pilotes, réalisées depuis 2007, la Ville veut s'attaquer de front à la problématique avec le slogan «2009, un esprit neuf pour une ville nette!». Janvier verra le marquage de 1000 point reconnus commes très sales par une mascotte (un raton-laveur) en guise d'indicateur.
Objectif «zéro tag»
En février, c'est l'affichage sauvage qui sera la cible de la campagne avec la mise à disposition, parallèlement, des nouvelles surfaces d'affichage libre. Puis, de mars à juin, la commune prévoit d'effacer les tags. Tout doit disparaître dans cette opération consistant à recenser les inscriptions, à les nettoyer systématiquement et à vendre des assurances anti-tags.
En avril, la municipalité et les régies distribueront un «kit environnemental» aux nouveaux locataires. L'objectif est de les sensibiliser au tri sélectif afin d'accroître la proportion des déchets triés de 35 % à 45 %. En mai, le mobilier urbain changera: caissettes à journeaux uniformisées, nouvelles poubelles dans les zones sensibles et triplement de leur capacité sont au programme.
Viendra ensuite le tour des débarras sauvages, dont les 4000 tonnes annuellement récupérées «commencent à bien faire», estime Pierre Maudet. Les mois d'été, la Ville procédera à la 3ème opération «Rade propre», remplacera les petites poubelles par des plus grosses et distribuera un sac «multi-usage» comme «l'objet de l'été».
A la rentrée, il s'agira de faire signer de nouveaux «éco-contrats» avec les producteurs de déchets (commerçants, boulangers). Les actions pévues pour la fin de l'année n'ont pas été précisées.
Consacrant des moyens accrus à la salubrité urbaine, la Ville attend des citoyens un réel engagement. Si Pierre Maudet veut convaincre avant de contraindre, la répression se traduira certainement par quelques amendes exemplaires.
(ats)