Votations cantonalesLes Genevois disent «oui» au CEVA
La liaison ferroviaire CEVA permettra de relier la gare Cornavin de Genève à Annemasse (F) en vingt minutes.
En discussion depuis plus d'un siècle, le RER genevois va enfin voir le jour. Selon 90% des bulletins dépouillés, 61,1% des électeurs ont accepté dimanche le financement complémentaire de 113 millions destiné à la construction du CEVA et contesté par référendum. Un «non» aurait fait capoter tout le projet.
La ligne ferroviaire reliant la gare Cornavin à Annemasse (F) en passant par les Eaux-Vives (CEVA) est considérée comme la colonne vertébrale de l'agglomération franco-valdo-genevoise. Améliorant la mobilité, elle raccordera dès 2016 les réseaux ferroviaires suisses et français, desservant un bassin de population de 900'000 voire d'un million d'habitants.
Reconnaissant son importance régionale, la Confédération paiera 57% de la facture globale, les 43% restant revenant au canton de Genève. L'ouvrage est estimé à 1,6 milliard de francs. La rallonge de 113 millions de francs, destinée à lutter contre les vibrations et le bruit du Réseau régional express (RER), avait été approuvée par le parlement en juin dernier.
La Genève de demain
L'Association pour une meilleure mobilité franco-genevoise avait sauté sur l'occasion de lancer un référendum après avoir échoué avec une initiative jugée irrecevable par le Tribunal fédéral. Elle estime que la facture totale va exploser à 2 milliards de francs et proposait un tracé alternatif, jugé moins cher et plus efficace. Des arguments partagés par le Mouvement Citoyens Genevois (MCG) et l'UDC.
Les Genevois n'y ont pas été sensibles. Suivant les autres partis ainsi que les autorités cantonales et françaises, ils ont tacitement donné leur aval au développement de la Genève de demain. Le sort de plusieurs projets immobiliers, dont la nouvelle Comédie aux Eaux- Vives et les cinq gares dessinées par le célèbre architecte français Jean Nouvel, est en effet directement lié à celui du CEVA.
Seules deux communes refusent
Seuls les habitants de Champel et de Florissant-Malagnou ont rejeté le crédit complémentaire pour la construction du CEVA, soumis au référendum. Dans tous les autres bureaux de vote genevois, c'est un «oui» qui est ressorti des urnes dimanche. Il s'est établi à 61,2% dans le canton.
Dans le quartier de Champel, d'où est partie la fronde anti-CEVA, le «non» l'a emporté par 2222 voix, contre 1571, soit une différence de 651 voix. A Florissant-Malagnou, le refus a été beaucoup plus timide: 37 voix. En revanche, tous les autres quartiers ou communes du canton desservis par la nouvelle ligne ferroviaire ont clairement approuvé la rallonge de 113 millions de francs. (ats)
Le Comité pour une meilleure mobilité franco- genevoise, qui a lancé le référendum contre le CEVA, met en garde contre les coûts futurs de cette ligne. Selon lui, sa construction coûtera plus de 2 milliards de francs, sans tenir compte des 60 millions de paiement de la dette et du déficit d'exploitation. D'ores et déjà estimé à 32 millions de francs, ce déficit sera à la charge des Genevois pour au moins 50%, a indiqué dimanche à l'ATS Jean-Claude Delaude, porte-parole du comité. Ce dernier promet de rester mobilisé et de désigner les responsables des surcoûts, notamment lorsqu'il s'agira de se prononcer sur une nouvelle rallonge de cette infrastructure qui ne désengorgera pas Genève. Avec le «oui» au CEVA, c'est aussi la victoire de l'immobilier, a ajouté M. Delaude. Dénoncés par le comité, les projets aux Eaux- Vives et à Chêne-Bourg ont été menés dans la plus grande
Le Comité pour une meilleure mobilité franco- genevoise, qui a lancé le référendum contre le CEVA, met en garde contre les coûts futurs de cette ligne. Selon lui, sa construction coûtera plus de 2 milliards de francs, sans tenir compte des 60 millions de paiement de la dette et du déficit d'exploitation. D'ores et déjà estimé à 32 millions de francs, ce déficit sera à la charge des Genevois pour au moins 50%, a indiqué dimanche à l'ATS Jean-Claude Delaude, porte-parole du comité. Ce dernier promet de rester mobilisé et de désigner les responsables des surcoûts, notamment lorsqu'il s'agira de se prononcer sur une nouvelle rallonge de cette infrastructure qui ne désengorgera pas Genève. Avec le «oui» au CEVA, c'est aussi la victoire de l'immobilier, a ajouté M. Delaude. Dénoncés par le comité, les projets aux Eaux- Vives et à Chêne-Bourg ont été menés dans la plus grande
Le Comité pour une meilleure mobilité franco- genevoise, qui a lancé le référendum contre le CEVA, met en garde contre les coûts futurs de cette ligne. Selon lui, sa construction coûtera plus de 2 milliards de francs, sans tenir compte des 60 millions de paiement de la dette et du déficit d'exploitation. D'ores et déjà estimé à 32 millions de francs, ce déficit sera à la charge des Genevois pour au moins 50%, a indiqué dimanche à l'ATS Jean-Claude Delaude, porte-parole du comité. Ce dernier promet de rester mobilisé et de désigner les responsables des surcoûts, notamment lorsqu'il s'agira de se prononcer sur une nouvelle rallonge de cette infrastructure qui ne désengorgera pas Genève. Avec le «oui» au CEVA, c'est aussi la victoire de l'immobilier, a ajouté M. Delaude. Dénoncés par le comité, les projets aux Eaux- Vives et à Chêne-Bourg ont été menés dans la plus grande