CultureLe MCG persona non grata à L'Usine
Fraîchement élu au Conseil municipal de la Ville de Genève, un membre du MCG s'est fait virer du lieu alternatif. Ses responsables s'expliquent.
La charte de L'Usine permet de refuser l'entrée aux personnes dont l'idéologie est proche de l'extrême-droite dans le bâtiment.
«Tant que votre parti diffusera des messages de haine et de discrimination, nous nous permettrons de vous refuser poliment l'accès à notre établissement». Dans une lettre envoyée à l'élu la semaine dernière les responsables de L'Usine ne cachent pas leurs opinions.
Le «viré» MCG qui, par ailleurs travaille dans l'événementiel, n'en revient toujours pas. «C'est incroyable, tempête-t-il. Je suis allé simplement boire un verre le week-end du 25 mars, histoire de découvrir un lieu que je connais peu. C'est lorsque l'on m'a reconnu que l'on m'a demandé de partir». Suite à l'incident, il envoie un courrier, demande des explications et s'étonne qu'un lieu subventionné refuse l'entrée à ceux qui, justement, votent ces mêmes subventions.
Les responsables de L'Usine se justifient: «Des membres du public qui vous avaient repéré nourissaient des ambitions intruisives à votre égard», écrivent-ils. Il s'agissait d'«éviter un esclandre».
Pour Patrice Mugny, ministre de la culture en Ville de Genève, la position de L'Usine est «inacceptable et proprement scandaleuse». S'il ne partage pas les idées du MCG, le magistrat ajoute qu'«en démocratie, n'importe qui peut se rendre dans un lieu public». L'affaire ne va sans doute pas en rester là. Selon nos informations, le MCG pourrait déposer plainte et les responsables de L'Usine se faire remonter les bretelles par Patrice Mugny.
