ImmigrationGenève veut augmenter son «quota» d'étrangers
La cité internationale, comme Zurich et Bâle-Ville, se plaint de son contingent annuel, déjà épuisé depuis la fin du premier trimestre.

Pierre Maudet a adressé sa requête à la Confédération au nom du canton de Genève.
Genève, Zurich et Bâle-Ville ont besoin de davantage de main-d'oeuvre venant des Etats dits tiers. Leur contingent annuel est déjà épuisé depuis la fin du premier trimestre. Les trois cantons exigent une augmentation des contingents au nom du développement économique.
L'économie et la recherche doivent pouvoir recourir à des spécialistes en provenance des Etats qui ne font pas partie de l'Union européenne. La mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC sur l'immigration et une meilleure utilisation de la main-d'oeuvre qualifiée indigène n'y change rien, estiment les trois cantons dans un communiqué commun diffusé mardi.
Incertitudes dangereuses
Le faible niveau actuel des contingents génère des incertitudes, ce qui n'est pas favorable au développement de la place économique suisse. Elles nuisent même à celui des cantons de Genève, Zurich et Bâle-Ville. Ces derniers représentent un tiers de la performance économique helvétique.
Les branches innovantes comme les technologies de l'information, la finance, les sciences de la vie, la pharma, le trading ou les technologies propres doivent pouvoir recruter en temps voulu suffisamment de main-d'oeuvre en provenance des Etats tiers, insistent les trois cantons. Il est certes possible de demander des unités supplémentaires puisées dans la réserve fédérale, mais cette dernière est limitée.
Revenir au niveau de 2014 au moins
Le risque augmente donc que des projets soient déplacés à l'étranger ou que des entités renoncent à venir en Suisse, mettent en garde les trois cantons. Les ministres de l'économie genevois, zurichois et de Bâle-Ville - Pierre Maudet (PLR), Carmen Walker Späh (PLR) et Christoph Brutschin (PS) - adressent trois requêtes à la Confédération.
Ils demandent, premièrement, une augmentation du nombre total des contingents au niveau de 2014, au moins. Deuxième requête: une simplification de l'accès au contingents fédéraux pour les cantons qui en sont régulièrement tributaires. Enfin, il faut, selon eux, instaurer la possibilité d'une augmentation des contingents en cours d'année, en fonction des besoins.
Le Conseil fédéral avait réduit les contingents au 1er janvier 2015 et ce, de 8500 à 6500 au total. La pénurie qui s'en est suivie l'a incité, l'automne dernier, à augmenter les contingents de 15% pour 2017, soit à 7500 unités. (nxp/ats)