La place Longemalle bientôt «piétonnisée»

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GenèveLa place Longemalle bientôt «piétonnisée»

La Ville veut bannir les voitures de son centre. L'invasion des zones sans véhicules, lancée en décembre dernier, est en marche.

Winnie Covo
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Winnie Covo

La place Longemalle devrait être interdite à la circulation d'ici au mois de septembre prochain. Cette initiative s'inscrit dans le vaste projet de «piétionnisation» lancé par le Conseil administratif. Si aucun recours n'entrave la procédure, il sera donc désormais impossible de rejoindre en voiture la rue de la Madeleine depuis la rue du Rhône. La rue du Marché, l'une des arcades principales de la ville, deviendrait ainsi 100% pédestre, trams et bus exceptés.

«Nous avons été consultés et avons accepté ce projet dès lors que la charge de trafic qu'il engendre est admissible», souligne Enrique Marti, chef du Service des enquêtes de circulation. Fabienne Gautier, présidente de la Fédération genevoise des commerçants, s'inquiète quant à elle de la diminution du nombre de places de parking. «Tout ce qui est enlevé en surface doit être remis en sous-sol», martèle-t-elle, faisant écho aux propos tenus il y a cinq mois par Pierre Maudet, responsable du Département de l'environnement urbain et de la sécurité.

Claude-Alain Macherel, de la direction du Département des constructions et de l'aménagement, se veut rassurant: «En ce qui concerne la place Longemalle, nous nous sommes entendus avec les différents acteurs et sommes arrivés à un compromis. Il se sont engagés à ne pas faire opposition.» A noter que la place accueillera six cases de parking «dépose-minute» ainsi qu'une zone de livraison. La station de taxi sera, quant à elle, maintenue.

Quid des autres quartiers?

Le vaste plan de «piétonnisation» ne s’arrête pas au seul centre-ville de Genève. Les quartiers des Pâquis et de Saint-Gervais sont également visés par le Conseil administratif. «Pour Saint-Gervais, et plus précisément en ce qui con­cerne la place Simon-Goulart, nous allons en tout cas attendre la fin des travaux du tram, explique Claude-Alain Macherel. Quant aux Pâquis, nous en reparlerons en septembre. Cela concernera le square Pradier.» «Les secteurs choisis l’ont été pour des raisons pragmatiques, souligne Rémy Pagani, maire de Genève, car les projets y sont facilement réalisables.»

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