Violentés pour avoir délivré des actes de poursuite

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Violentés pour avoir délivré des actes de poursuite

Agressions au
couteau ou au pistolet
se sont multipliées dans
le service qui délivre
les actes de poursuite.

Menaces de viol, agressions au pistolet, au couteau ou verbales se sont multipliées contre les postiers qui notifient les actes de poursuite à domicile après un premier passage du facteur de quartier. Soit une trentaine de collaborateurs de plus en plus exposés aux brutalités de la dégringolade sociale.

«Nous ne tenons pas de statistiques, mais, en 2007, nous avons constaté une recrudescence des actes de violence. Pas seulement dans leur nombre, mais aussi dans leur gravité, confirme Nathalie Salamin, porte-parole de La Poste. «Un de nos hommes a été pris à parti par une dizaine de jeunes aux Avanchets. Après l'avoir agressé, ils ont essayé de l'assommer à coups de trottinette», évoque Serge Decuyper.

Même si les exemples d'agressions ne manquent pas, le chef de service préfère relativiser. «Depuis 2004, nous avons distribué près de 400 000 actes pour une vingtaine d'agressions. Là où la situation s'est sérieusement dégradée, c'est qu'on en vient beaucoup plus vite aux mains aujourd'hui», regrette-t-il.

Reste que ces actes de violence ont obligé La Poste à réagir. «Désormais, nous sensibilisons notre personnel à ce genre de problème. Des quartiers comme les Pâquis, les Avanchets et le Lignon sont aussi sujets à plus de précautions. On évite, si possible, d'y envoyer des femmes», souligne Nathalie Salamin. «La police a également renforcé sa présence aux heures de distribution, a encore précisé Hans Mahnig. Pour le responsable du Centre des coursiers de Montbrillant, la sécurité de son personnel passe, bien entendu, avant tout.

Giancarlo Mariani

Le postier se retrouve parfois dans le rôle du piégeur. Comme ici dans une caméra cachée de Laurent Baffie

Baffie en facteurenvoyé par lechacal

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