L'école prête à donner un coup fatal à l'insécurité

Actualisé

GenèveL'école prête à donner un coup fatal à l'insécurité

Pour ne plus avoir peur d'aller en classe, les élèves qui le souhaitent pourront bientôt prendre des leçons de self-défense.

par
tpi
La faîtière des parents délèves juge ces cours utiles, notamment pour les 13-16 ans.

La faîtière des parents délèves juge ces cours utiles, notamment pour les 13-16 ans.

photo: AFP

Redonner confiance. C'est le but des cours d'autodéfense qui devraient être bientôt proposés aux enfants et ados scolarisés au bout du lac. «Trop d'entre eux vont à l'école la boule au ventre, déplore le député UDC Stéphane Florey, à l'origine du projet. L'objectif n'est pas d'en faire des combattants, mais de leur permettre de réagir en situation délicate, en classe ou sur le chemin des cours, sans aller jusqu'à l'affrontement physique.»

A Genève, où les actes de violence répertoriés dans le cadre scolaire tendent pourtant à diminuer ces dernières années, la proposition a fait mouche. La Commission de l'enseignement du Grand Conseil l'a votée à la quasi-unanimité. Le Parlement pourrait l'adopter dès cette semaine en séance plénière.

Seule une correction a été apportée au texte originel de l'élu agrarien, sur demande notamment de la conseillère d'Etat chargée du dossier: les cours de self-défense ne seront pas obligatoires, contrairement à ce qui se fait à Neuchâtel, seul canton à au moins sensibiliser tous ses élèves à la problématique (voir encadré). Des expériences pilotes menées à Genève ont montré que les imposer ne produirait pas forcément les effets escomptés. Ces séances intégreront donc le catalogue des activités facultatives et payantes proposées le mercredi après-midi aux élèves de tous degrés.

La voie neuchâteloise

«Au niveau de la scolarité obligatoire, la question de la violence fait l'objet d'une attention particulière dans le canton de Neuchâtel depuis le milieu des années 1990, explique Jean-Claude Marguet chef du Service de l'enseignement obligatoire. En effet, dès cette époque, plusieurs services et offices de l'État de Neuchâtel, dont le service de l'enseignement obligatoire, ont réfléchi ensemble à cette problématique.

Quant aux cours d'auto-défense, ceux-ci ont été proposés aux écoles sous différents angles, soit:

- via les Activités complémentaires facultatives (ACF). Il s'agit d'une enveloppe attribuée aux écoles au prorata du nombre d'élèves ; cette enveloppe peut permettre de financer des activités théâtrales, des activités sportives dont les arts martiaux et/ou des cours d'auto-défense, etc.

- via des offres faites par des privés (clubs de sport, moniteurs de judo par exemple Judo S'cool dirigé par un ancien enseignant spécialisé, ceinture noire de judo) etc.

Notons encore que le canton de Neuchâtel a inscrit une heure de formation générale de la 1ère à la 10e année et une heure de civisme en 11e année de manière à aborder également tous les aspects en lien avec les questions relatives aux problèmes de violence.»

Ton opinion