GenèveSensations fortes au menu du raid urbain féminin
La première édition de «Pop in the city» s'est tenue samedi dans les rues de Genève et environs.
«C'était difficile tout ce vide. Je n'ai pas réussi du premier coup. J'avais vraiment peur, explique Yolène encore un peu stressée. Mais après avoir tenté le petit parcours, je me suis lancée sur le grand et ça a été. Je me suis dépassée et je suis fière de moi.» Yolène est une des 560 participantes à l'édition genevoise de «Pop in the city», un raid urbain 100% féminin qui se tenait pour la première fois samedi dans la cité de Calvin.
Sous le pont Butin, là ou une association de canyoning et les pompiers genevois s'entraînent à appréhender le vide, Yolène et ses «concurrentes» étaient invitées à tester un rappel pour le moins impressionnant: 20 mètres depuis le pont, dans le vide total, comme une araignée pendue à son fil et une sorte de via ferrata pour le retour.
La première édition de «Pop in the city» s'est tenue samedi dans les rues de Genève et environs.
Une trentaine de défis
Le matin, à 8h, aux Bains des Pâquis, promu centre de la manifestation, l'ambiance était chaleureuse sous le soleil qui commençait à monter dans le ciel. Après les discours des officiels, les explications et un échauffement en musique, place aux énigmes à résoudre pour trouver les 3o lieux choisis pour les défis à relever. Des challenges classés par catégories sport, culture, art, extrême et solidaire à attaquer en duo.
Dans une eau à 17 degrés, les plus courageuses ont tenté dès le matin le coussin géant posé sous le plongeoir des bains. Une fille sur le coussin, deux filles sur le plongeoir. Au top, le saut des participantes sur le coussin fait décoller la troisième. Le jet d'eau en arrière-plan, les cabrioles et autres pirouettes aériennes n'en étaient que plus impressionnantes à voir. «J'ai eu de bonnes sensations, nous confirme tout sourire une jeune femme. Avec le casque, la combinaison et le gilet, je n'ai pas senti l'impact dans l'eau. C'était fun.»
Diversité
Juste à côté, sans combinaison néoprène cette fois, les «popeuses» plongent dans le lac. Les hurlements stridents sont éloquents: «Ouuuh, elle est froide! Vite, viens me chercher avec ton paddle.» Isabelle, bretonne, elle, semble plutôt à son aise: «L'eau froide, ça ne me fait pas peur», confirme-t-elle.
Autre poste, autre ambiance: chez un horloger de renom, les participantes ont dû démonter et remonter un mouvement de montre sous le regard attentif de spécialistes de la maison: «Il faut être très précis et méticuleux. Difficile après avoir grimpé six étages», confie l'animatrice de l'atelier. «Et surtout, il faut que le mouvement fonctionne après le remontage», sourit-elle.
Opération séduction
«Pop in the city» est une machine bien rôdée. Les participantes sont encadrées dès le matin, incitées à faire des selfies et à les poster sur les réseaux sociaux. L'effet de communauté virtuelle et réelle fonctionne manifestement bien, les «popeuses» s'entraident, certaines ont participé plusieurs fois, elles se connaissent et apprécient le côté fun du rallye. «C'est ludique», admet Claire venue avec sa partenaire habituelle. «Ce n'est pas uniquement sportif», renchérit la genevoise Virginie, qui explique espérer découvrir sa ville autrement.
Et après l'effort, le réconfort. Le soir, un dîner et une soirée sont prévus au programme afin de se détendre et faire la fête. La plupart des femmes interrogées prévoyaient de rester le week-end à Genève et de visiter la ville le dimanche. Une aubaine pour l'office du tourisme qui a fait venir «Pop in the city» en Suisse en cherchant à faire de la ville du bout du lac une destination fun et dynamique.