Achraoui: «Il faut mettre fin à l'impunité d'Israël»

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GenèveAchraoui: «Il faut mettre fin à l'impunité d'Israël»

La conférence organisée mercredi par la Suisse sur le respect du droit international dans les territoires palestiniens est une étape importante, a affirmé mardi à Genève une membre du comité exécutif de l'OLP.

Il faut prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'impunité d'Israël, a dit Hanane Achraoui.

Il faut prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'impunité d'Israël, a dit Hanane Achraoui.

«Israël se comporte impunément. Nous espérons que la rencontre de mercredi des Etats parties aux Conventions de Genève ira au-delà des deux précédentes en créant des mécanismes de suivi et de contrôle», a déclaré la représentante de l'Autorité palestinienne devant un parterre de diplomates et de journalistes.

«Nous félicitons la Suisse pour avoir eu le courage de convoquer cette conférence, même si ce n'est qu'au niveau des ambassadeurs», a-t-elle ajouté.

Devoir des Etats parties

«C'est le devoir des Etats parties aux Conventions de les faire respecter. Et pas seulement de parler. Il faut des décisions concrètes qui garantissent qu'Israël soit tenu responsable sur le plan juridique», a affirmé Hanane Achraoui, cheffe du département de l'Information de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Selon elle, les Etats-Unis, le Canada et l'Australie ont fait campagne, aux côtés d'Israël, pour diminuer la portée de la conférence, à défaut de pouvoir l'empêcher. Ils veulent éviter toute forme de déclaration ayant des conséquences légales.

La conférence réunit mercredi matin à Genève les Etats parties aux Conventions de Genève, à la suite d'une demande adressée en juillet à la Suisse comme Etat dépositaire par le président palestinien Mahmoud Abbas. La Suisse s'attend à une participation très large, même si Israël a appelé à boycotter la réunion.

Appel aux Européens

Hanane Achraoui a confié aux journalistes qu'elle compte beaucoup sur le soutien des Européens, qui, selon elle, va croissant, après les décisions de plusieurs parlements de reconnaître l'Etat palestinien.

«Nous avons choisi le terrain diplomatique, d'aller à l'ONU. Mais les Palestiniens sont frustrés et en colère. Ils veulent des actions plus radicales», a souligné Mme Achraoui.

«Les Européens doivent se manifester plus activement pour redonner un espoir aux Palestiniens, pour qu'ils voient la différence dans leur vie quotidienne et qu'ils ne croient pas que la violence est la seule chose qui fonctionne», a-t-elle dit.

Hanane Achraoui n'a pas caché que «les chances de la paix ont reculé ces dernières années dans cette partie du monde». L'Etat hébreu fait tout pour entraver une solution politique basée sur la coexistence de deux Etats et les négociations s'enlisent en même temps que la situation des Palestiniens se détériore, a-t-elle indiqué.

Menace de l'extrémisme

«C'est très dangereux. Israël se comporte comme une puissance coloniale. Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale», a-t-elle affirmé.

«Cela finira dans l'extrémisme. Nous ne le voulons pas. Nous avons suffisamment de problèmes avec le Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique, ndlr). Il ne faut pas leur donner de nouvelles munitions», a lancé la représentante palestinienne au terme de son exposé devant le Club international américain de Genève. (ats)

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