GenèveFeu vert du CEVA pour les piétons et les cyclistes
Le chantier de la Voie verte, au-dessus de la liaison ferroviaire, a débuté. Un corridor naturel de 3,6 km devrait voir le jour avant la fin de l'année.
Pour l'heure, c'est un désert de cailloux et de terre. D'ici neuf mois, de petites forêts et des prairies devraient redonner vie à la zone qui s'étend au-dessus de la tranchée couverte du CEVA - la liaison ferroviaire Cornavin-Annemasse (F) - entre la gare des Eaux-Vives et la frontière. Les travaux de réalisation de la Voie verte ont débuté ce lundi et devraient être achevés pour la fin de l'année. Sur 3,6 km s'étendra «une autoroute de la mobilité douce, promet le conseiller d'Etat chargé des transports, Luc Barthassat. C'est un projet génial, fantastique!»
Le chemin des écoliers
Cette «percée de la nature en ville», comme la définissent les CFF, sera réservée aux piétons et aux cyclistes. Le tronçon sera constitué tout du long de différents milieux naturels secs, forestiers, ou fluviaux en bordure de la rivière La Seymaz. Près de 600 arbres y seront replantés, afin de compenser en partie les 800 végétaux que le chantier du CEVA avait condamné.
La Voie verte, qui traverse cinq communes (Ville de Genève, Cologny, Chêne-Bougeries, Chêne-Bourg et Thônex) devrait aussi permettre aux 6000 élèves des 15 écoles voisines de la zone de se rendre en classe quasi à travers champ, à distance raisonnable des grandes artères et du trafic automobile.
Optimisme prudent
S'il espère que le projet se concrétisera de manière satisfaisante, pour l'instant le conseiller administratif de Chêne-Bougeries Jean-Michel Karr entend rester prudent. L'élu des Verts attend de voir si la durabilité et la qualité promises des composants écologiques seront au rendez-vous. «Ça a du sens sur le papier et il y a du potentiel, note le magistrat. Mais j'aimerais voir comment tout cela va se mettre en place.» Et lorsqu'on lui demande si cette Voie verte va transformer sa commune, il répond qu'il n'en sait rien: «Il faudra voir si les gens s'approprient les lieux».